La Commission européenne a invité mardi les législateurs de ses pays membres à discuter rapidement des moyens de forcer le Canada, les États-Unis et le Brunei à accorder les mêmes exemptions de visas d'entrée à tous les pays de l'Union européenne.

Le Canada impose des visas aux voyageurs de Bulgarie et de Roumanie; les États-Unis y ajoutent la Croatie, Chypre et la Pologne.

La Commission a appelé ses membres à discuter de cette question et à trouver la position la plus appropriée d'ici trois mois. On n'exclut pas à Bruxelles l'imposition de visas d'entrée aux voyageurs de ces trois pays.

Le ministre canadien de l'Immigration, John McCallum, a admis mardi que le litige n'était pas encore réglé. Il a rappelé qu'en attendant, Ottawa a mis en place un visa «Canada plus», qui offre un accès plus facile pour les voyageurs réguliers de Bulgarie et de Roumanie.

Le commissaire européen aux Migrations et aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, s'est engagé à poursuivre les discussions avec les trois pays afin d'obtenir la pleine réciprocité en matière de visas d'entrée.

Mais M. McCallum rappelle que cette réciprocité complète doit être négociée.

«Certains mécanismes au sein de l'Union européenne sont très complexes, et je ne suis pas certain que nous soyons près d'une entente. Nous trouverons bien un jour un terrain d'entente, mais nous n'en sommes pas là encore», a estimé le ministre, mardi.

À cause des différentes règles des 28 pays de l'UE, l'imposition d'un nouveau visa aux voyageurs canadiens pourrait prendre plusieurs mois. Mais ce litige tombe mal alors que le Canada et l'UE tentent cette année de ratifier leur accord de libre-échange déjà conclu. M. McCallum insiste pour distinguer ces deux dossiers.

Washington et Bruxelles ont aussi amorcé leurs négociations pour la conclusion d'un accord de libre-échange.