La compagnie aérienne Lufthansa va devoir encore annuler 74 vols long-courriers samedi, qui marquera le quatrième jour consécutif de grève de ses pilotes d'avion, selon un communiqué publié vendredi.

Sur les 160 vols intercontinentaux de Lufthansa prévus, 86 auront lieu, a détaillé la compagnie dans un communiqué, affirmant que ces nouvelles annulations affecteraient environ 20 000 passagers.

Les autres compagnies du groupe, à savoir Germanwings, Eurowings, Air Dolomiti, Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines ne sont toujours pas concernées par ces perturbations.

En ce qui concerne l'activité fret, dont les pilotes feront aussi grève samedi, Lufthansa assure être en mesure d'assurer «plus de 40%» des vols au programme.

C'est le quatrième jour d'affilée que le syndicat de pilotes Cockpit lance une grève, mercredi et vendredi sur les vols court et moyen-courriers, jeudi et samedi sur les long-courriers et le fret.

Vendredi, ce sont encore 700 vols qui ont été annulés. Au total ces quatre journées de grève auront affecté 220 000 passagers, décompte Lufthansa.

Depuis presque un an, la compagnie aérienne a été la cible de plus d'une dizaine de grèves à l'initiative de Cockpit, qui se heurte à la direction sur la question d'une réforme des conditions actuelles de départ en pré-retraite des pilotes.

La liste des vols annulés est consultable sur le site internet de Lufthansa www.lh.com

Pour tenter de limiter les effets de la grève, Lufthansa a envoyé 84 000 SMS et 34 000 courriels à ses clients depuis le début de la semaine pour les avertir, fait voler des avions plus gros sur ses autres filiales et propose des alternatives par train ou sur d'autres vols.

Les investisseurs ne semblaient guère inquiets du coût de cette grève pour Lufthansa, vu la hausse de 1,01% à 13,98 euros de l'action du groupe, à la Bourse de Francfort à 9 h 13.

L'action de l'opérateur de l'aéroport de Francfort Fraport avançait aussi de 2,11% à 57,50 euros. Pourtant les grèves à répétition de Lufthansa ont également un impact sur sa principale plate-forme, l'aéroport de Francfort.

Elles se sont ainsi traduites par 500 000 passagers et 10 millions d'euros de bénéfice d'exploitation en moins en 2014, a indiqué vendredi à l'AFP un porte-parole de Fraport, l'opérateur de l'aéroport.

Moins de passagers signifie moins de taxes aéroportuaires et moins d'achats dans les magasins de l'aéroport.