Le créateur Philippe Starck a dévoilé vendredi à Metz un projet d'hôtel de luxe en forme de «fantasmagorie», avec une villa semblant tout droit sortie du 19e siècle juchée sur une tour de verre monochrome de 38 mètres de haut.

«Normalement on met le passé en dessous du futur, nous on a fait le contraire», s'est amusé le designer de 66 ans lors de la présentation du projet, qu'il a décrit comme «une fantasmagorie, clairement poétique, assurément surréaliste».

Alors qu'il a déjà rénové la décoration de nombreux palaces dans le monde entier, c'est la première fois qu'il va concevoir un hôtel en partant de zéro, tant sur l'aspect extérieur qu'intérieur, a-t-il affirmé.

«Ce projet s'est imposé à moi, ça n'a pas duré un quart de seconde», a-t-il confié, expliquant avoir eu l'idée en se promenant dans le quartier impérial de Metz, avec ses nobles villas et ses immeubles bourgeois datant de la période allemande de l'Alsace-Moselle (1871-1918).

Composé de 90 chambres et de 9 suites, avec spa, salle de sports, des restaurants et des salles de réunion, l'hôtel sera «positionné quatre étoiles plus» selon Yvon Gérard, l'un des deux porteurs du projet, chiffrant le coût du chantier à «une vingtaine de millions d'euros».

Une terrasse et des arbres seront installés au niveau de la villa, flanquée de tourelles néogothiques, de baies vitrées et de lignes d'inspiration Art Nouveau.

L'hôtel sera installé non loin du Centre Pompidou-Metz, à proximité également du futur palais des Congrès de la ville, dessiné par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, et d'un futur centre commercial haut de gamme baptisé Muse.

La mise en chantier est programmée pour courant 2016 pour une livraison en 2018, selon les prévisions actuelles.