Les entreprises européennes ont dépensé légèrement plus en 2014 pour leurs voyages d'affaires, mais la tendance reste frileuse pour 2015, selon le baromètre American Express Voyages d'Affaires publié jeudi.

Les dépenses de déplacements professionnels ont progressé en moyenne de 0,9% en 2014 contre +0,5% en 2013, d'après cette étude réalisée par l'institut Concomitance auprès de 581 entreprises dans 10 grands pays d'Europe (France, Allemagne, UK, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Suède, Norvège) et diffusée lors du salon parisien EVP, dédié au voyage d'affaires, qui se tient à Paris jeudi et vendredi.

Les entreprises interrogées expliquent cette progression par l'amélioration de la situation économique, relève Amex. Pour autant, la perspective pour 2015 est un nouveau ralentissement à +0,7%, avec de fortes disparités d'un pays à l'autre.

En 2014, les dépenses en billets d'avion sont restées en tête, devant l'hôtel et le rail. La part de l'aérien a progressé de 2 points à 39%. Celle de l'hôtel est restée stable à 24%. Mais la part des billets de train a chuté de 4 points, passant à 12%.

Côté géographie, ce sont les voyages en Europe qui ont le plus progressé en 2014, sous-tendus par la volonté de «développer les affaires» sur le continent européen.

L'heure est à l'«agressivité commerciale»: près de la moitié des entreprises interrogées prévoient d'augmenter leur activité à l'étranger dans les trois prochaines années, contre 38% en 2013 et 35% en 2012.

Mais le contrôle des coûts directs reste la priorité pour les entreprises, suivi par la sécurité, dit à l'AFP Guillaume Col, vice-président et directeur général d'American Express Voyages d'Affaires pour la France, la Belgique et les Pays-Bas.

Avec la crise en 2008-2009, les entreprises avaient considérablement réduit la voilure (jusqu'à -30% dans les budgets voyages), en optant pour des prestations moins coûteuses. Depuis, le secteur remonte peu à peu la pente.

La priorité en 2014 est néanmoins restée au «best buy», premier levier d'économies, même s'il a ses limites, note M. Col : en effet, «les entreprises se rendent compte qu'économiser sur le moment pour un voyage n'est pas forcément synonyme d'économies à moyen terme, qu'il y aura d'éventuels coûts d'annulation, etc.»

Pour contrôler les coûts, la pratique des réservations en ligne progresse, comme celle de réserver tôt.

Le confort du voyageur est de moins en moins une priorité pour les entreprises: le sujet est passé du 4e au 6e rang dans leurs priorités, relève le baromètre.