Des responsables touristiques africains ont appelé les voyageurs à ne pas boycotter leur continent à cause d'Ebola, soulignant que cette épidémie y était cantonnée principalement à trois pays, mercredi à Londres.

«L'Afrique n'est pas un pays, c'est un continent», a rappelé Ola Wright, directrice de l'organisme West Africa Tourism, basé au Nigeria, lors du salon du tourisme WTM de Londres.

Le virus mortel a entraîné l'arrêt brutal du tourisme en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Mais les autres pays d'Afrique ont également été largement affectés que ce soit leurs voisins proches, mais aussi l'est et le sud du continent, à des milliers de kilomètres de là.

«Nous avons de nombreux hôteliers, de voyagistes qui se plaignent d'une chute importante des réservations et d'une série d'annulations», a déclaré Mme Wright à l'AFP.

Houma Dia, directrice du marketing pour l'agence de promotion du tourisme du Sénégal, a raconté comment elle a été interpellée sur le kiosque de son pays par un visiteur qui voulait savoir si elle avait été testée au virus Ebola à son arrivée en Grande-Bretagne.

«Vous imaginez ça? J'ai vraiment été choquée (...) Je pense que les gens doivent vraiment arrêter de paniquer», a-t-elle dit.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement déclaré fin octobre que le Nigeria et le Sénégal n'étaient plus touchés par l'épidémie d'Ebola.

Le seul cas au Sénégal a été confirmé le 29 août et concernait un jeune homme qui s'était rendu en voiture à Dakar depuis la Guinée, où il avait eu un contact direct avec un malade frappé par l'épidémie. Depuis, le jeune homme a été soigné et est considéré comme guéri.

Au Nigeria, 20 cas ont été dénombrés, dont huit sont morts.

Les voyagistes d'Afrique de l'Ouest ont profité du WTM pour lancer une nouvelle campagne de soutien à la population des pays touchés par l'épidémie, baptisée «Unite4WestAfrica» et destinée à lever des fonds et à promouvoir «une image positive» du continent.