Le ministre marocain du Tourisme, Lahcen Haddad, a manifesté vendredi l'intérêt du royaume pour le marché algérien, qu'il a qualifié de «prometteur», lors d'une rencontre à Fès (centre) avec des opérateurs du secteur de ce pays voisin.

Selon M. Haddad, cité par l'agence MAP, «près de 90 000 Algériens» ont visité le Maroc en 2012. «Le marché algérien a enregistré une progression importante l'année dernière», a-t-il avancé.

Dans l'attente d'une réouverture des frontières terrestres --qualifiée d'«inévitable» par ce responsable-- «il faut avoir plus de liaisons aériennes non seulement entre Casablanca et Alger mais entre d'autres villes algériennes comme Oran et Constantine, et d'autres villes marocaines telles que Fès, Marrakech et Agadir», a-t-il encore affirmé.

Mi-mai, le Maroc a participé pour la deuxième fois au Salon international du tourisme à Alger et, selon le ministre, pourrait ouvrir une représentation de son Office national (ONMT) dans la capitale algérienne, «dans le cas d'une progression importante du nombre des touristes» de ce pays.

Depuis 2012, Rabat et Alger ont entamé un rapprochement, sans pour autant aboutir à un accord notamment sur l'ouverture de leurs frontières terrestres fermées depuis 1994.

Leur différend porte notamment sur la question du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par Rabat, et entrave la mise en oeuvre de l'Union du Maghreb arabe (UMA).

Le Maroc, qui a atteint la barre des 10 millions de visiteurs en 2012, s'est fixé pour objectif de figurer parmi les 20 premières destinations touristiques au monde à l'horizon 2020.

Le tourisme, deuxième pourvoyeur d'emplois, représente 8% de son PIB, et le royaume est à ce jour la première destination, hors Union européenne, des Français et des Espagnols, d'après le gouvernement marocain.