Les Chinois, vivier majeur pour la croissance des entreprises du secteur du luxe, voyagent de plus en plus et achètent de plus en plus d'articles de luxe durant leurs séjours à l'étranger, relève une étude de KPMG publiée mardi.

71% des sondés ont indiqué avoir voyagé en 2012 hors de Chine (contre 53% en 2008) et 72% ont acheté des articles de luxe lors de ces voyages, avant tout des cosmétiques et des parfums (pour 47% des sondés), mais aussi des montres (37%) et des sacs (32%) notamment.

Une autre étude publiée en décembre par Bain & Company indiquait que les Chinois, premiers consommateurs de luxe dans le monde, avaient fait en 2012 près des deux tiers de leurs achats de luxe hors de Chine continentale (63%) et assuraient à eux seuls désormais 25% des dépenses de produits de luxe dans le monde, ce qui fait d'eux la nationalité la plus consommatrice en la matière devant les Américains.

Pour les cosmétiques et les montres de luxe, les Chinois achètent désormais davantage à l'étranger qu'à domicile, souligne KPMG.

En matière de cosmétiques et parfums, ils achètent surtout à Hong Kong, Taïwan et Macao (60% l'ont fait), puis en Chine continentale (51%) et en Europe (20%) - où la France fait figure de référence pour les cosmétiques, les parfums, les vêtements de luxe et l'alcool.

Idem pour les montres de luxe: 51% ont fait des achats à Hong Kong contre 37% en Chine et 25% en Europe - où la Suisse reste leur référence première.

Ces produits sont vendus moins cher à l'étranger qu'en Chine.

« La Chine applique en effet une taxe de 30% sur tous les produits de luxe importés », rappelle Hervé Chopin, associé KPMG chargé du secteur du luxe.

Par ailleurs, alors que fin juin 2012 la Chine comptait 538 millions d'internautes, l'intérêt des Chinois pour des achats de luxe sur internet bondit: 40% des sondés sont intéressés, contre seulement 22% en 2011.

Ils avancent notamment comme raisons le fait qu'on peut mieux comparer les produits sur internet (76%) et obtenir un meilleur tarif (65%).

Mais des freins persistent néanmoins: 72% expriment leur réticence face au risque de contrefaçon sur internet, 55% en raison de l'après-vente et 39% évoquent le problème de la sécurité des paiements.