Dormir à côté des singes et des rhinocéros, randonner en montagne avec des lamas ou bien traire les vaches et nourrir les cochons de la ferme: de plus en plus de gens aiment passer leurs vacances en compagnie d'animaux, exotiques ou non.

«Les gens sont en quête d'un retour à la nature et recherchent des sensations avec les animaux. Souvent ils préfèrent découvrir leur propre faune plutôt que de voyager au bout du monde pour voir les bêtes sauvages», estime Réha Huttin, présidente de la Fondation 30 millions d'amis.

Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot note cependant une demande croissante d'éco-volontaires français pour des missions en Afrique pendant les périodes estivales.

«De plus en plus de gens consacrent leur temps libre à sauver des chimpanzés au Congo», affirme-t-il. «Nous sommes parfois obligés de refuser du monde!».

Mais il n'est pas nécessaire de choisir des destinations tropicales pour profiter de la présence des animaux. Ainsi, le parc zoologique normand de Cerza, près de Lisieux (nord), loge les amoureux des bêtes sauvages dans des «zoobservatoires», lodges ou yourtes.

Soigner un rhinocéros

«Les clients adorent dormir dans un zoobservatoire», raconte Séverine Mouillé, guide animalière du zoo. Dans ce type de bungalow en bois sur pilotis, les clients observent les singes, gibbons, siamangs, antilopes et rhinocéros «en toute liberté» et «en toute sécurité».

«Pour 150 euros la nuit, les familles visitent les coulisses du parc et participent au nourrissage des animaux. On leur explique aussi comment soigner le rhinocéros, l'animal emblématique du zoo», ajoute-t-elle.

En Ariège (sud), près de Tarascon, Yves Nardon organise des randonnées «à la carte» avec ses lamas qui portent les tentes, les duvets et la nourriture des clients. «On ne peut pas chevaucher un lama, mais c'est un excellent porteur». explique-t-il.

Flore Bonneville randonnera encore en juillet avec son frère, sa mère et les lamas de M. Nardon.

«J'adore marcher à côté d'un lama. J'aime aussi le brosser et lui donner du foin et des granulés, aux étapes du soir», raconte la fillette de 11 ans.

«Les lamas ne crachent pas. Ils adorent les caresses sur la tête et dans le cou!», dit-elle. Sa mère devra dépenser quelque 100 euros par jour et par personne.

Dans le Jura (est), à 800 mètres d'altitude, Gilles Tonnaire accueille dans sa ferme laitière «des vacanciers du monde entier, de tous les milieux sociaux».

«Les clients m'aident aux travaux de la ferme. Souvent, pendant que les mamans participent à la traite des vaches, les enfants donnent le biberon aux petits cochons», raconte l'agriculteur.

Les touristes sont logés dans des chalets autour des vaches, mais aussi des chevaux, poneys, chèvres angora, porcs et pigeons.

«C'est l'âne qui attire le plus les enfants même s'il est très têtu», souligne-t-il.