Le trafic revenait à la normale vendredi dans les aéroports parisiens de Roissy et Orly après quatre jours de grève contre une proposition de loi encadrant le droit de grève, surtout suivie par les pilotes d'Air France, a-t-on appris auprès d'Aéroports de Paris (ADP).

«La situation est normale, il n'y a à cette heure aucune annulation à Orly et à Roissy», a déclaré une porte-parole d'ADP.

Mais les syndicats n'ont pas exclu une nouvelle grève à l'issue d'une rencontre vendredi matin avec le ministre des Transports Thierry Mariani.

Chacune des parties s'est montrée inflexible sur l'un des points phares de la proposition de loi qui prévoit l'obligation, sous peine de sanction, de se déclarer gréviste 48 heures à l'avance, selon les participants.

L'intersyndicale va se réunir pour décider de la suite à donner au mouvement, a déclaré Yves Deshayes, président du SNPL, le principal syndicat de pilotes, sans évoquer de date.

Le texte de loi, adopté fin janvier par l'Assemblée nationale, sera examiné le 15 février au Sénat avant de revenir devant les députés.

Pendant quatre jours, le trafic aérien a été perturbé par un mouvement de grève dans l'aérien, provoquant annulations et retards.

Au total, les quatre jours de grève ont entraîné l'annulation préventive de 1.058 vols et 183 annulations de dernière minute, selon le ministre des Transports qui a déploré le coût de ce mouvement (8 à 10 millions d'euros par jour pour Air France selon la direction).

La compagnie française a indiqué avoir envoyé 200 000 SMS ou courriels pour informer ses passagers (annulation, report, retard de vol), évitant ainsi des foules bloquées dans les aéroports.

Globalement, 75% de son programme de vols a été réalisé au cours des quatre derniers jours. La compagnie a toutefois été aussi contrainte à 300 annulations de dernière minute.

Les syndicats ont estimé que cette absence de pagaille et de «trouble à l'ordre public» était la preuve de l'inutilité de la loi.