Les transporteurs américains n'auraient pas mis assez d'emphase sur le confort offert aux passagers de leurs classes à hauts revenus, autrement dit la Première et la «Business».

À cet égard, ils ne font pas le poids face à leurs concurrents européens et asiatiques. C'est ce qui, selon les analystes, expliquerait les difficultés financières d'American Airlines, en particulier, et des autres grands transporteurs américains qui ont tous, fait un ou plusieurs «séjours» sous la protection du Chapitre 11.

Il y a longtemps que les transporteurs européens et asiatiques ont équipés leurs classes Affaires de sièges-lits. Ils ont aussi dotés leurs cabines de Première de véritables petites suites qui permettent aux voyageurs de s'isoler complètement. Massage avant le départ, files prioritaires aux douanes, repas véritablement gastronomiques (aujourd'hui, ce qualificatif est employé à toutes les sauces!), vins fins, écrans plasma... il est devenu difficile de tenir le compte des services que les grands transporteurs de «l'Ancien monde» disposent à leurs clientèles dite «à haute contribution» (on parle ici de revenus).

En Europe, Lufthansa a même été jusqu'à aménager, à Frankfort, un terminal distinct réservé à ses passagers de Première classe (et à ceux d'Austrian Airlines et de Swiss, dont Lufthansa est actionnaire majoritaire). On y trouve de véritables salles de bains (c'est-à-dire dotées de bains et pas seulement de douches), des restaurants gastronomiques, des chambres à coucher insonorisées et même un «cigar lounge».

Avant l'embarquement sur un vol international, des préposés se chargent d'aller faire étamper le passeport des passagers qui ne sont invités à se diriger vers la porte d'embarquement que lorsque cette formalité ennuyeuse est expédiée. Et ils sont reconduits à la barrière en Mercédès de Class-S ou en Porsche Cayenne.

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