Le syndicat Unac des hôtesses et agents de bord de la compagnie Easyjet a déposé un préavis de grève illimitée à compter de mercredi, mais la compagnie prévoit cependant d'assurer son programme à 100%, a-t-on appris mardi auprès du syndicat et de la direction.

L'Unac, deuxième syndicat derrière la CFTC, a appelé le personnel navigant commercial (PNC) à cesser le travail à partir de mardi à minuit, pour obtenir des mesures d'évolution de carrière, une prime d'intéressement et une meilleure indemnisation en cas d'arrêt maladie.

«La compagnie prévoit d'assurer à 100% son programme de demain», a affirmé à l'AFP une porte-parole d'Easyjet.

«La compagnie a traîné des pieds pour les négociations depuis notre grève de juillet puis est revenue vers nous avec des propositions indécentes», a affirmé à l'AFP, Éric Cunnac, délégué du syndicat Unac, qui revendique 40% des voix lors des dernières élections professionnelles.

Le SNPNC appelle également à la grève, mais il n'est pas encore représentatif du fait de sa création récente au sein d'Easyjet.

La compagnie britannique a réalisé «des profits historiques cette année», a affirmé l'Unac qui réclame dans un communiqué «la part qui doit logiquement revenir aux personnels de cabine».

Ce conflit est le deuxième chez Easyjet en France: un préavis avait déjà été déposé mi-juillet, mais les vols avaient pu être assurés quasi normalement, grâce à du personnel de réserve et, selon le syndicat, des équipages venus de Grande-Bretagne.

Leader des transporteurs à bas coûts en France, la compagnie emploie environ 500 hôtesses et stewards dans l'Hexagone et dispose de 11 appareils à Roissy-Charles-de-Gaulle, 7 à Orly et 4 à Lyon-Saint-Exupéry.