Air Canada semble se diriger vers sa deuxième grève de l'année, malgré la menace d'une intervention gouvernementale. Le conflit de travail pourrait être de courte durée, le temps que le Parlement fédéral rappelle ses membres pour adopter une loi spéciale.

Même si la Chambre des communes interrompait la pause des députés pour leur demander de voter sur un projet de loi forçant le retour au travail des employés d'Air Canada, les règles parlementaires empêchent toute loi d'être adoptée avant le début de l'éventuelle grève des 6800 agents de bord du transporteur aérien.

Les agents de bord ont rejeté la fin de semaine dernière l'entente de principe conclue entre leur syndicat, le Syndicat canadien de la fonction publique, et la partie patronale. Ils ont également donné un préavis de grève pour jeudi matin.

Le plus important transporteur aérien du pays a indiqué qu'il fonctionnerait selon un horaire partiel avec l'aide de ses partenaires de l'alliance Star, de ses cadres et des vols Air Canada Express offerts par les transporteurs Jazz et Sky Regional Airlines.

Au dire du président de la firme de consultants AirTrav, Robert Kokonis, les deux tiers des passagers, particulièrement les voyageurs en classe affaires et certains détenteurs de billets d'agrément, devront modifier leur date d'embarquement ou utiliser le service réduit.

Les voyageurs se déplaçant vers les destinations les plus éloignées seraient sans doute les plus touchés, estime-t-il.

M. Kokonis craint surtout que l'image de marque d'Air Canada soit ternie par des conflits de travail, ce qui affecterait ses réservations futures.

Si vous devez prendre l'avion, en cas de grève: consultez impérativement le site de l'aéroport Montréal-Trudeau pour connaître l'état de votre vol.