La disparition de la compagnie aérienne à bas coût Tiger pourrait entraîner une hausse des prix des voyages dans la région, selon des analystes du secteur.

La compagnie a été interdite de vol la semaine dernière du fait de manquements à la sécurité repérés par l'organisme australien responsable de la sécurité aérienne, l'Australian Civil Aviation Safety Authority (CASA). Des milliers de passagers essuient les conséquences de cette sanction qui pourrait avoir, à terme, des répercussions sur les prix des billets.

Au cours d'un entretien sur la chaîne australienne d'information ABC News, un analyste de AMP Capital, Shane Oliver, a expliqué qu'il était «fort probable» que Tiger ne redécolle pas, ce qui réduirait la concurrence et pourrait entraîner une hausse des prix.

«Si Tiger devait sortir du marché, nous verrions une importante pression à la hausse sur les prix des billets dans les prochains mois», a déclaré Shane Oliver. «Cela ne me surprendrait pas du tout de voir les prix repartir à la hausse dans les cinq prochaines années.»

Selon un analyste de Goldman Sachs, Jonathan Collett, cité par le quotidien australien The Telegraph, les prix pourraient prendre 15%.

Tiger a été clouée au sol le 2 juillet par l'aviation civile australienne, en raison d'un «risque sérieux et imminent pour la sécurité aérienne». C'est la première fois qu'une telle interdiction émane de cette agence.

Alors que la compagnie à bas prix essaie de trouver grâce auprès de l'agence (l'interdiction est d'abord de cinq jours), Virgin Australia, qui dessert une bonne partie de son réseau, a annoncé qu'elle proposerait des tarifs réduits aux passagers laissés sur le carreau, jusqu'au 8 juillet.

L'agence CASA devrait prendre sa décision dans les prochaines 48 heures, selon les autorités australiennes citées par l'AFP le 5 juillet.

Plus de détails sur la situation: tigerairways.com/au/en/disruption.php