Alors que le Canada persiste à laisser les compagnies aériennes n'en faire qu'à leur tête, les États-Unis renforcent la règlementation protégeant les passagers. Depuis 2007, les transporteurs américains devaient inclure les taxes et autres frais dans les tarifs figurant dans leurs publicités. Cette obligation sera désormais étendue à leurs sites Web. Au Canada, le sénat avait rejeté une mesure similaire en juin 2007, permettant à Air Canada et aux autres transporteurs de continuer à faire miroiter des tarifs deux fois moins élevés qu'ils ne le sont en réalité pour appâter les consommateurs.

L'Union européenne a, elle aussi, promulgué une série de règlements qui protègent les consommateurs contre les pratiques abusives des transporteurs. Le Canada demeure le seul pays occidental où les compagnies aériennes peuvent se livrer à des pratiques réprouvées par toutes les associations de consommateurs.

Au Québec, l'Office de la protection du consommateur (OPC) déposait récemment une plainte contre plainte contre Air Canada pour avoir vendu des billets d'avion à des prix supérieurs à ceux figurant dans des publicités. Air Canada se défend en arguant que le transport aérien est une activité de juridiction fédérale, et que la Loi sur la protection du consommateur  édictée par le Québec ne s'applique pas aux transporteurs aériens dans la vente de billets d'avion.

Aux États-Unis, la nouvelle version du Airline Passengers Bill of Rights (Loi sur les droits des passagers) qui prendra effet dans quatre mois oblige également les transporteurs à afficher clairement sur leurs sites Web tous les frais afférents comme les suppléments pour enregistrer des bagages, ceux exigés pour présélectionner un siège et les pénalités en cas de changement de réservation. Mieux : les transporteurs devront même afficher les coûts des repas, collations et boissons vendus à bord.

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