«Aujourd'hui, le mot «touriste» est considéré comme une injure», écrivait le sociologue français Jean-Didier Urbain. «Le touriste, c'est celui qui dénature, pollue, avilit, réduit les lieux et les gens à une utilisation superficielle et forcément préjudiciable», constate Sylvie Brunel, géographe et professeure à l'Université Paul Valéry de Montpellier. Peu de gens s'inscrivent en faux contre ces assertions.

 Le paradoxe, c'est que tout le monde veut voyager et que le voyage est si convoité qu'il est même considéré comme un puissant moteur de corruption (parlez-en aux invités qui ont navigué sur le yacht de Tony Acurso!).

Pour contourner la contradiction, nombre de voyageurs tentent de «voyager autrement», de manière «authentique» : tourisme solidaire, exploration de contrées qui n'ont pas encore été touchées par le tourisme de masse, expéditions dans les coins les plus reculés de la planète.

Dans son dernier ouvrage, The Authenticity Hoax («Le canular authentique»? l'ouvrage n'a pas encore été traduit en français) le philosophe canadien Andrew Potter démonte cette prétention. Il s'est récemment expliqué dans une entrevue accordée au site World Hum

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