Les ours noirs sont affamés. Le manque de petits fruits, qui constituent une partie importante de leur alimentation, les pousse à adopter un comportement plus téméraire. En s'aventurant en forêt afin de profiter de la magie des couleurs, les randonneurs qui se baladent dans les Laurentides et Lanaudière devraient donc redoubler de prudence, avertit le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), en pleine campagne de sensibilisation.

Dans une année normale, la Direction de la protection de la faune à Saint-Jérôme, qui s'occupe des régions Laurentides-Lanaudière, reçoit de 200 à 500 signalements d'ours par année. Cette année, on a déjà dépassé le cap des 3000! «Et là-dessus, il y avait 200 situations problématiques. C'est du jamais vu en 30 ans de carrière», constate le sergent Alain Riou, du MRNF. Il y a eu neuf cas répertoriés d'attaques d'humains et d'animaux domestiques ou de ferme.

 

Les randonneurs devraient donc adopter des mesures exceptionnelles. «On ne veut pas être alarmiste, mais je suggère aux gens cette année de ne pas apporter de lunch à leur randonnée, de ne jamais partir seul et de faire constamment du bruit en marchant, afin de ne pas surprendre les ours», dit M. Riou. C'est souvent dans ces cas-là que l'animal devient agressif.

Il peut être judicieux de s'équiper d'une clochette chasse-ours, en vente dans les magasins de plein air. Autre instrument qui pourrait servir: une corne de brume. En cas de rencontre fortuite, cet avertisseur sonore fera probablement déguerpir l'animal.

À noter que dans les Cantons-de-l'Est, les ours noirs ne posent pas problème cette année.

Fiche d'information sur l'ours noir du MRNF: www.mrnf.gouv.qc.ca/fr/faune/ours-noir