Qui dit voyages dit souvent mal des transports. Particulièrement pour les enfants, qui ont souvent des nausées durant les longs trajets en voiture ou en avion.

Les solutions ne sont pas nombreuses. «Il y a principalement le Gravol et les timbres de scopolamine», explique Sandrine Grégoire, pharmacienne au Pharmaprix à l'angle de l'avenue du Mont-Royal et du boulevard Saint-Laurent. «Gravol a aussi lancé un médicament à base de gingembre qui, selon certaines études, a un effet égal ou un peu moindre. Il y a aussi un traitement basé sur la médecine chinoise, une digipuncture sur les poignets, mais c'est pour les personnes qui ne veulent vraiment pas de médicament.»Les recherches sur les causes du mal des transports sont encore à leurs balbutiements. «On sait que c'est dû à une incongruence entre les différents sens et les systèmes vestibulaire, proprioceptif et visuel», explique Jocelyn Faubert, psychologue et directeur du Laboratoire de psychophysique et perception visuelle de l'École d'optométrie de l'Université de Montréal. «On pense que le mal des transports affecte davantage les enfants parce qu'ils ont moins de facilité à s'adapter à l'accélération visuelle qui survient quand on se déplace à grande vitesse. Et avec la vieillesse, la dépendance à l'aspect visuel des choses en mouvement et le mal des transports reviennent. Le corps perd sa capacité de suivre le mouvement des yeux.»

Pour mieux comprendre le mal des transports et pour trouver de nouveaux traitements, M. Faubert mène actuellement trois études. «On veut savoir si le détail de l'information visuelle, par exemple le flou du paysage qui défile, influe sur le mal des transports, si les stimulations sensorielles d'autres sens, par exemple le ventilateur, la radio ou une fenêtre ouverte, ont un impact, et on veut aussi connaître l'efficacité des deux principaux médicaments.»