La compagnie aérienne Virgin Atlantic pourrait se porter candidate dans le cadre d'un consortium à l'acquisition de l'aéroport londonien de Gatwick, que son propriétaire BAA devrait être obligé de céder l'an prochain, a-t-on appris mardi auprès d'une porte-parole de Virgin.

«Si la Commission de la concurrence recommande (dans son rapport définitif attendu au premier trimestre 2009) la cession de l'aéroport de Gatwick, Virgin Atlantic sera intéressée par une éventuelle offre pour en reprendre la gestion, dans le cadre d'un consortium», a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe, confirmant des informations publiées mardi par le Daily Telegraph.

«Nous serions en mesure d'apporter à tout consortium notre expertise dans le service à la clientèle», a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé que sa compagnie, codétenue par le groupe Virgin du milliardaire Richard Branson et Singapore Airlines, est actionnaire de la société de contrôle aérien NATS, aux côtés d'autres compagnies, et qu'une structure similaire pourrait être appliquée à Gatwick.

Cependant, elle a décliné tout commentaire quant aux parties avec lesquelles son groupe aurait discuté d'une possible offre conjointe, affirmant que le dossier de l'avenir de Gatwick n'en était qu'à ses balbutiements.

Selon le Telegraph, Virgin Atlantic pourrait s'allier avec des investisseurs moyen-orientaux, et en aurait déjà parlé avec un fonds souverain du Golfe, Dubai International Capital.

Le gendarme britannique de la concurrence, la Competition Commission, a préconisé le mois dernier la cession par l'opérateur aéroportuaire BAA, filiale du constructeur espagnol Ferrovial, de deux de ses trois aéroports londoniens, Gatwick et Stansted, et de celui d'Edimbourg ou de Glasgow en Écosse. Elle annoncera sa décision définitive au premier trimestre 2009.

Selon le Telegraph, Gatwick, qui est le deuxième aéroport desservant l'agglomération londonienne après Heathrow (également détenu par BAA), vaudrait plus de 2 milliards de livres (près de 2,5 milliards d'euros) à lui seul.