Nichée au fond d'un fjord, la capitale de la Norvège regorge de lieux naturels et culturels passionnants. Quelques jours suffisent pour apprivoiser cette ville à dimension humaine.

Se gorger de belle architecture

Le front de mer d'Oslo n'en finit pas de se réinventer. L'incontournable promenade piétonne du port court sur plusieurs kilomètres.

À l'extrémité du quartier Aker Brygge, une vingtaine d'architectes ont complètement transformé l'ancien chantier naval Tjuvholmen.

Sur une pointe se dressent des immeubles rivalisant d'originalité architecturale. La palme revient au Musée d'art contemporain Astrup Fearnley, aux lignes épurées, tout de verre vêtu avec toit en forme de voile, signé Renzo Piano.

Dans Bjorvika, l'Opéra national trône sur une presqu'île dans sa blancheur immaculée. Monter sur le toit est une expérience hallucinante, avec l'une des plus belles vues sur la ville et le fjord.

Juste à l'arrière, on déambule dans le Barcode, surnom donné à 12 immeubles étroits construits par différents architectes. À chacun son esthétique, mais avec une curieuse unité, donnant à l'ensemble un air de code-barres!

Autre surprise: l'Acrobate, un pont piétonnier futuriste qui enjambe les voies ferrées sur 206 mètres.

Découvrir la baie d'Oslo

PHOTO ANNE PÉLOUAS, COLLABORATION SPÉCIALE

Musée Astrup Fearnley

Des quais, on part faire un tour dans le fjord, pour la perspective sur la ville et les îles. Les navettes d'excursion de Batservice y offrent un parcours commenté de deux heures.

En «ferry», on file facilement vers la presqu'île Bygdoy, mais le plus pratique est d'embarquer sur la réplique d'un ancien voilier.

On fait ainsi le tour de la baie d'Oslo en descendant à sa guise pour profiter de différents points d'intérêt et on remonte au passage suivant.

Des «bus» maritimes publics permettent aussi de se rendre à moindres frais sur les bords du fjord ou dans une île. L'accès est gratuit avec l'Oslo Pass.

Se donner un frisson polaire

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Bateau ancien dans le port

L'explorateur norvégien Roald Amundsen a son musée dans la presqu'île de Bygdoy. Le FRAM, du nom de son bateau fétiche, réserve bien des surprises.

Morceau de choix: une réplique grandeur nature du célèbre navire polaire occupant tout l'espace intérieur d'un bâtiment.

On monte sur les coursives, on descend dans les entrailles pour découvrir la vie de marin au temps des expéditions polaires.

Empruntez le tunnel en forme de «passage du Nord-Ouest» qui mène au second bâtiment. Une réplique du Gjoa, premier navire à avoir franchi le passage du Nord-Ouest sous le commandement de Roald Amundsen, vous y attend.

Tous à l'eau

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Musée FRAM

Prenez votre maillot de bain et faites comme les Osloïtes, petits et grands, qui plongent aux beaux jours dans les eaux du fjord, en plein quartier portuaire.

Deux piscines d'eau salée, surveillées et gratuites, se trouvent à l'extrémité des quartiers Aker Brygge et Sorenga.

Oslo est aussi réputé pour ses saunas urbains. Deux d'entre eux occupent des barges amarrées aux quais, près du Centre Nobel de la paix et de l'Opéra.

Trois saunas sont aussi ouverts à la belle saison au coeur du quartier éphémère SALT, près du lieu de départ des bateaux de croisière.

Prendre un verre, manger un morceau

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Piscine dans le fjord, dans le quartier d'Aker Brygge

Il faut choisir entre le clinquant quartier portuaire, avec ses bars et restaurants à la mode, et Grünerlokka, le quartier bohème-hipster.

Dans tous les cas, préparez-vous à payer! Pour éviter de grever son budget, on peut opter pour la «cuisine de rue» sur les quais.

Grünerlokka regorge pour sa part de bars charmants où prendre une bière et manger une pizza.

On se presse aussi chez Tim Wendelboe, l'un des meilleurs torréfacteurs de la ville, réputée pour ses bons cafés.

Profiter de la verdure

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Café de Grunnerlokka

Oslo a été désigné «capitale verte de l'Europe» cette année. Il est facile de s'y déplacer à pied, à vélo ou en transports en commun.

Bygdoy est un paradis pour les cyclistes et piétons qui se baladent au Musée folklorique norvégien en visitant maisons et fermes du XVIIIe au XXsiècle, reconstituées à l'identique.

L'église en «bois debout» est, elle, parfaitement authentique. À Oslo même, le site de la forteresse Akershus est également très verdoyant, de même que les parcs Vigeland et Ekebergparken.

Dans Grünerlokka, la rivière Akerselva coupe la ville en deux. Un sentier ombragé court sur ses rives, bordées d'anciennes usines de brique des XVIIIe et XIXe siècles reconverties en bureaux, lieux culturels et restaurants.

L'art public valorisé

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L'église en «bois debout», dans Bygdoy

Oslo mise résolument sur l'art dans l'espace public.

La sculpture moderne est à l'honneur dans Tjuvholmen, où l'on découvre entre deux immeubles une moto transfigurée en élan, alors que Les yeux, de l'artiste Louise Bourgeois, sont l'attraction principale d'un parc donnant sur l'eau.

De nombreuses oeuvres murales couvrent des façades, notamment dans Grünerlokka et Toyen - dans l'est de la ville -, qui s'enorgueillit d'être en passe de devenir la plus vaste galerie de street art de la Scandinavie.

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Murales dans le quartier de Toyen