À Grasse, berceau de la parfumerie en France, la rose de mai est en fleurs. Mais dans les champs, il faut travailler avec un masque. Le comble pour un métier où tout est affaire d’odeurs.
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PHOTO VALERY HACHE, AGENCE FRANCE-PRESSE
Propriétaire du Domaine de Manon, partenaire de la maison de luxe Dior, Carole Biancalana a imposé le masque à la demi-douzaine de saisonniers qui récoltent, coronavirus oblige. Après deux mois de confinement et un silence propice à l’écoute du bourdonnement des abeilles, la cueillette a commencé il y a huit jours, au gré de la météo, et se fait pour la première fois avec nombre de précautions sanitaires.
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Le seul outil de cueillette est la main, car il ne faut pas toucher le cœur de la rose. Grasse a été inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2018 pour ses savoir-faire liés au parfum.
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Cette année, chacun a son propre sac en toile de jute identifié par un ruban de couleur, afin de garder les distances : champagne pour Blanche, orange pour Michel... Au camion, une seule personne est préposée pour livrer à l’usine Robertet où les pétales atterrissent dans des cuves d’extraction.
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Moins physique que le jasmin dont les récolteurs démarrent à l’aube et travaillent courbés, la cueillette de la rose centifolia ou rose à cent-feuilles, commence vers 9 h . Tout cesse impérativement avant 13 h quand le soleil tape trop fort.
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Un travailleur inspecte la qualité des fleurs cueillies au Domaine de Manon, à Grasse. La récolte doit être effectuée chaque jour, le matin généralement, pour obtenir des fleurs les plus parfumées possible.
