Où que l’on se trouve en Italie, la culture qui nous entoure est distincte, riche des particularités de chaque région. À la pointe de la botte, une destination où l’Histoire, l’eau azurée et l’esprit de la dolce far niente se côtoient : la Sicile.

En mai dernier, La Presse a passé une dizaine de jours dans le nord de la grande île méditerranéenne. Entre les oasis isolées, les restaurants de bord de mer, les volcans actifs, le chant constant des cigales et toutes les traces d’architectures byzantine et grecque, ce coin de l’Italie est une constante stimulation visuelle, auditive… et gustative ! Voici une suggestion d’itinéraire (gardez en tête que la région offre mille options de plus) et quelques idées de visites.

  • Rome, point d’entrée idéal avant d’aller vers la Sicile

    PHOTO MARISSA GROGUHÉ, LA PRESSE

    Rome, point d’entrée idéal avant d’aller vers la Sicile

  • Rome, point d’entrée idéal avant d’aller vers la Sicile

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    Rome, point d’entrée idéal avant d’aller vers la Sicile

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    Rome, point d’entrée idéal avant d’aller vers la Sicile

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Atterrir à Rome

Par où passer pour se rendre jusqu’à la grande île ? Les prix des vols varient bien sûr selon le temps de l’année, mais atterrir directement à Palerme ne semble jamais être la meilleure option, côté tarifs. Les destinations les plus au nord de l’Italie sont souvent les moins chères, mais un bon compromis est possible en se rendant à Rome. Selon les horaires, une journée ou une nuitée dans la vieille capitale permet un premier contact italien avant le dépaysement que la Sicile apportera. Il sera ensuite possible de s’initier au réseau ferroviaire italien, qui sera utile à ceux qui ne comptent pas conduire tout au long du périple sicilien. La société Trenitalia dessert bien et régulièrement le territoire, surtout entre les grandes villes. Selon le moment de la journée, pour une centaine de dollars, il faudra entre 10 et 13 heures pour atteindre la gare de Palerme. Il est aussi possible de louer une voiture pour rejoindre le sud du pays. Comptez une dizaine d’heures de route, qui permettra aux courageux de longer la côte ouest et de faire quelques arrêts – Naples et la côte amalfitaine sont à peu près à mi-chemin. Les vols de Rome à Palerme (une heure de vol), comme souvent pour les voyages aériens intra-Europe, sont très abordables, bien que nous ne privilégiions pas cette option.

  • Palerme, chef-lieu sicilien

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    Palerme, chef-lieu sicilien

  • Palerme, chef-lieu sicilien

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    Palerme, chef-lieu sicilien

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    Palerme, chef-lieu sicilien

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Débuter à Palerme

La Sicile se distingue grandement du reste de l’Italie, sa culture en marge de celle du reste de la botte. Ce n’est pas à Palerme, plus grande ville de la région, que l’unicité de la culture sicilienne vous surprendra le plus. Le chef-lieu sicilien est toutefois un bon point de départ pour un périple dans le nord du territoire. Palerme est aussi agitée que belle. Comme dans toute grande ville, certains coins sont à éviter. D’autres appellent à y traîner des heures. Les plus belles découvertes se feront en regardant vers le haut, pour bien admirer l’architecture des bâtiments et des monuments qui ont poussé dans la ville depuis 3000 ans. La conquête arabe a laissé des traces, tout comme, avant cela, le passage des Grecs et des Carthaginois. Les églises, dont beaucoup sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, sont un peu partout dans la ville. L’architecture arabo-normande se contemple au palais de la Cuba (en forme de cube) ou à la Zisa, un château du XIIe siècle. La chapelle Palatine est un arrêt obligatoire, à la confluence des influences byzantine, islamique et occidentale. La Méditerranée côtoie l’atmosphère urbaine avec grâce, le front de mer est un bel endroit pour un repas ou un pur moment contemplatif. Un peu plus excentrée du centre urbain, la plage de Mondello est un arrêt non pas incontournable (l’endroit peut être bondé), mais agréable. L’eau est magnifique, la vue vaut le détour. En train ou en voiture, il est facile de se rendre de Palerme jusqu’à un prochain arrêt sicilien.

  • Cefalù, joyau du nord de la Sicile

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    Cefalù, joyau du nord de la Sicile

  • Cefalù, joyau du nord de la Sicile

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    Cefalù, joyau du nord de la Sicile

  • Cefalù, joyau du nord de la Sicile

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    Cefalù, joyau du nord de la Sicile

  • Cefalù, joyau du nord de la Sicile

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    Cefalù, joyau du nord de la Sicile

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Vers l’est : Cefalù

La belle ville de Cefalù est le joyau du nord de la Sicile (à notre humble avis). Pour les voyageurs qui ont la bougeotte, le rythme plus lent de Cefalù ne conviendra peut-être pas pour plus de deux ou trois jours, mais d’autres risquent de trouver l’endroit parfait où se poser plus longtemps. La côte de Cefalù est à couper le souffle. Les couchers de soleil qu’elle offre sont d’autant plus renversants (notamment depuis la jetée, au nord). Bien que très touristique, la ville maintient un calme reposant. Le soir, elle s’active et on peut trouver son compte dans différents restos et bars pour faire la fête. La vieille ville, remplie d’histoire, est ravissante. Au centre, on tombe sur la Duomo di Cefalù, surplombée par la basilique cathédrale de la Transfiguration (de style normand) et par La Rocca. Le fameux rocher, d’ailleurs, peut être grimpé pour une vue incomparable. Les ruines du château de Cefalù et celles de l’abbaye de Thélème valent une petite marche – la ville se navigue d’ailleurs mieux à pied, mais les côtes ne manquent pas. Les plages de Castel di Tusa, de Sant’Ambrogio ou de Caldura sont uniques et proposent chacune un point de vue différent de la baie et de l’eau. Côté bouffe, les fruits de mer sont bien sûr de mise, mais tous les délices de la région sont à la carte. Le Triscele est une superbe adresse. Tout le long de la côte, surtout près des grandes plages, les restaurants abondent.

  • Lipari, la plus grande et plus peuplée des îles Éoliennes

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    Lipari, la plus grande et plus peuplée des îles Éoliennes

  • Lipari, la plus grande et plus peuplée des îles Éoliennes

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    Lipari, la plus grande et plus peuplée des îles Éoliennes

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    Lipari, la plus grande et plus peuplée des îles Éoliennes

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Les îles Éoliennes (en passant par Milazzo)

Depuis Cefalù, un train ou un autocar vers l’est vous mèneront jusqu’à Milazzo, port de sortie des traversiers. Nul besoin de s’attarder dans la ville, qui est toutefois le point de transit idéal pour se rendre vers les îles Éoliennes. C’est ensuite en traversier que le voyage se poursuit. L’archipel comporte 25 îles et îlots, dont sept principales. Lipari, la plus grande et plus peuplée, abrite la capitale des îles, du même nom. On peut s’y installer, dans un hôtel ou une auberge. Ses monuments, ses plages et ses carrières de ponces en font un bel endroit où se promener une journée. En commençant par là, il est possible ensuite de se rendre jusqu’aux autres îles selon son propre horaire – attention : pour des excursions vers certaines des îles, il faut s’y prendre à l’avance, les places pour le jour même ou le lendemain sont plus difficiles à obtenir. Des visites guidées sont organisées, et on trouve des offices touristiques partout à Lipari pour organiser ces visites.

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L’eau azurée des îles Éoliennes

De Lipari aux îles

De Lipari, allez vers Stromboli, île-volcan, où le géant de feu du même nom, toujours actif, règne. Une journée suffit et il est pratique d’ensuite retourner passer la nuit à Lipari. L’île de Vulcano est un arrêt souvent vanté qui n’en vaut pas réellement la peine. Entre la forte odeur de soufre et les plages (de sable noir) accidentées, ceux qui n’ont qu’un temps limité dans les îles peuvent se passer d’une escale ici. Moins connue que Lipari, Vulcano ou Stromboli, Salina se traverse à pied. L’arche percée de la roche de Percioto et le village de pêcheurs Rinella sont à voir. La montée du Fossa delle Felci, cratère éteint, est également à ne pas manquer. Encore une fois, nul besoin de se loger dans l’île, mais il faut s’assurer d’attraper un traversier pour le retour vers Lipari. Panarea et ses îlots sont une belle destination pour une journée destinée à se prélasser au calme et profiter d’un décor enchanteur.

  • La vue après une randonnée dans l’île de Vulcano, dans le nord de la Sicile

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    La vue après une randonnée dans l’île de Vulcano, dans le nord de la Sicile

  • Vue des montagnes de Lipari depuis la Cattedrale di San Bartolomeo

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    Vue des montagnes de Lipari depuis la Cattedrale di San Bartolomeo

  • Stradina (petite rue) italienne

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    Stradina (petite rue) italienne

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Plus encore dans le nord de la Sicile : Taormine, Catane et Syracuse

Encore plus à l’est, toujours dans le nord de la Sicile, les villes de Taormine, Catane et Syracuse sont des lieux à voir absolument. Entre Messine et Catane, Taormine, perchée à flanc de montagne, abrite un théâtre grec, un magnifique jardin public (Villa Comunale), les gorges de l’Alcantara et une vieille ville charmante. L’Etna, à proximité de la ville de Catane et accessible depuis Taormine, est immanquable lorsque l’on arrive en Sicile pour se rendre vers Palerme. Le plus haut volcan actif d’Europe s’admire de loin ou de très près : la montée se fait sans guide jusqu’à 2920 m, puis on doit absolument être accompagné pour continuer la montée. La cité emblématique de Catane vaut également le détour lors d’un tour dans le nord-est. Catane peut convenir à tous, entre ses ruines romaines, sa plage, son marché aux poissons (pescheria), sa ville et ses grands jardins. En bord de mer, l’historique Syracuse est une autre destination prisée du coin. Ses piazzas promettent de magnifiques découvertes architecturales. Plusieurs sites antiques sont dispersés dans Syracuse, et le musée archéologique, en plein centre de la ville, retrace l’histoire de ces vestiges. À l’entrée de la ville, le temple d’Apollon, l’un des plus vieux du monde grec, accueille les visiteurs en beauté. Pour terminer, épicuriens, prenez bonne note : où que vous alliez dans le nord de la Sicile, le bon vin, les arancini (spécialité sicilienne), les fruits de mer et (bien sûr) les bonnes pâtes et pizzas pourront ravir vos papilles.