(Marseille) Un parc à thème dédié à la Provence, ses traditions et son histoire ouvre ses portes mercredi dans le sud de la France avec des attractions qui permettront au public de remonter le temps jusqu’à l’an mille.

Situé entre Aix-en-Provence et Arles, Rocher Mistral, parc culturel et patrimonial accueillera ses premiers visiteurs au château de La Barben à partir de 14 h.

Avec ses sept spectacles quotidiens, son marché provençal et ses deux restaurants, le site qui porte le nom du poète et prix Nobel de littérature natif de la région Frédéric Mistral, espère attirer 150 000 spectateurs dès 2021, avec environ 400 emplois directs et indirects à la clé, a indiqué à l’AFP Frédéric de Lanouvelle, son directeur général adjoint.

Un an de travaux et 30 millions d’euros d’investissements, principalement privés, ont été nécessaires pour ce projet porté par l’entrepreneur Vianney d’Alançon qui a reçu le soutien financier de la région et du département, à hauteur de 7 millions d’euros (10,2 millions $).

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE ROCHER MISTRAL

Situé entre Aix-en-Provence et Arles, Rocher Mistral, parc culturel et patrimonial accueillera ses premiers visiteurs au château de La Barben.

Il transportera les spectateurs au cœur de l’histoire de la Provence, et leur fera notamment revivre la révolte des Cascaveous, en 1630, quand les Aixois s’étaient rebellés contre la volonté du cardinal de Richelieu de confisquer leurs impôts.

Les visiteurs se retrouveront au cœur d’une galère, dans le port de Marseille, participeront à une bataille navale, ou remonteront le temps, jusqu’à l’an mille, lorsque le château appartenait aux moines de l’abbaye de Saint-Victor.

Le spectacle du soir mettra en scène les grandes familles provençales, en costumes d’époque, dans les jardins du parc, attribués à Le Nôtre, le jardinier de Louis XIV.

Critiqué notamment pour les perturbations que pourraient provoquer les visiteurs dans ce village de La Barben de 900 habitants, près de Salon-de-Provence, Rocher Mistral devra aussi se défendre devant la justice le 13 juillet, poursuivi par France Nature Environnement.

Estimant que les promoteurs du parc ont engagé certains travaux sans autorisation, l’association a engagé un référé en justice pour dénoncer les « nuisances graves » infligées à une colonie de murins à oreilles échancrées, des chauves-souris classées « sur la liste rouge mondiale, européenne et française » des espèces protégées.