(Chessy) Contrairement aux autres parcs d’attractions en France qui ouvrent mercredi, Disneyland Paris a choisi de rouvrir ses portes au public le 17 juin, se laissant une semaine supplémentaire pour peaufiner les « derniers détails ».

Petits engins de chantier dans les rues, ouvriers avec casques sur la tête, bruits de marteaux piqueurs et de visseuses électriques, l’ambiance du parc Disneyland Paris en cette dernière semaine de préparatifs n’est pas celle que connaissent les habitués.

Place des Lumières, les jardiniers s’activent dans les parterres de fleurs jaunes et rouges alors que les haut-parleurs diffusent les musiques Disney. À Disneyland Paris, les 120 membres de l’équipe des espaces verts s’occupent de 400 hectares, dont plus de 7000 m² de fleurs.

L’équipe de 30 fleuristes plante « entre 600 000 et 800 000 fleurs » par an, essentiellement venues de France, explique à l’AFP Manon Hazebroucq, 31 ans, chargée de projet fleurissement.

Avec ses équipes, elle a profité des sept mois de fermeture dus à la pandémie pour travailler, par exemple, sur des massifs en pente, au bord de l’eau, difficiles d’accès habituellement.

Les jardiniers font partie des travailleurs de l’ombre du parc, ceux que le public ne doit pas voir et qui agissent soit très tôt le matin avant l’ouverture du parc, soit la nuit.

Si le calme durant la pandémie lui a permis de « faire des travaux qu’on n’a pas toujours le temps de réaliser en période d’ouverture », Manon Hazebroucq, comme son collègue Cédric Parra, 40 ans, coordinateur espaces verts, a hâte de retrouver le public et « l’émulation » qui l’accompagne.

« Ce qui me manque c’est le stress du matin, quand tu as planté 15 000 fleurs en une nuit, avec des motifs complexes de massif », raconte Cédric Parra.

Tous les véhicules de Buzz repeints

Plus à l’écart, dans les ateliers techniques du parc, on s’active aussi pour cette dernière ligne droite. Les 200 salariés s’occupent « des derniers détails », explique Rémy Portes, 49 ans, gérant de la maintenance.

Pour lui aussi la fermeture a fait gagner du temps. Par exemple, « tous les véhicules de Buzz qui avaient besoin d’être repeints avec une peinture spéciale : on a profité de la fermeture pour tout faire d’un coup […] on l’a fait en un temps record », raconte-t-il.

Dans l’atelier, un ouvrier repeint avec un pistolet une tasse à thé géante, rose et violette, sortie de l’attraction « Tea cup » du monde d’Alice au pays des merveilles. Pas très loin, un autre redonne une jeunesse à un fauteuil bleu du tapis d’Aladdin alors qu’attend un des manèges de Peter Pan.

Morgane Fardoux, 35 ans, ponce un des 92 chevaux du Carrousel qui sera repeint à l’identique de ce qu’il était à l’ouverture du parc en 1992. « Grâce à la crise, on a pu faire plus de réhabilitations que prévu », explique-t-elle, « on a pu profiter pleinement de cette fermeture pour pouvoir réhabiliter Blanche-Neige et Pinocchio, par exemple ».

Petit dernier du parc, l’hôtel New York, The art of Marvel, prépare aussi sa rentrée qui ne se fera que le 21 juin. Les couloirs des étages sentent la peinture fraîche, c’est la valse des aspirateurs dans les 561 chambres de l’hôtel et quelques-unes des 350 œuvres d’art dédiées à l’univers Marvel sont encore en phase d’accrochage.

À la réouverture du parc, Disney ne communique pas sur la jauge, mais le masque sera obligatoire dès six ans, des points de distribution de gel hydroalcoolique seront à disposition, des mesures de distanciation seront prévues (à certaines heures, la réservation d’un « Standby Pass » via son téléphone sera nécessaire afin de rejoindre la file d’attente des attractions les plus populaires pendant un créneau horaire dédié).

Les câlins avec Mickey, Pluto et tous les autres personnages sont « temporairement suspendus », tout comme la parade.