(Nantes) Les autorités craignent que l’incendie qui a ravagé samedi une autre cathédrale française soit d’origine criminelle.

« Après Notre-Dame, la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, au cœur de Nantes, est en flammes. Soutien à nos sapeurs-pompiers qui prennent tous les risques pour sauver ce joyau gothique de la cité des Ducs », a indiqué dans un gazouillis le président français Emmanuel Macron, samedi matin, sur son compte Twitter.

Une centaine de pompiers ont circonscrit les flammes à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, qui date du XVe siècle, mais le feu a détruit l’orgue ainsi que des vitraux. La fumée s’est propagée dans les tours de la cathédrale. La toiture n’aurait pas été affectée.

Selon un porte-parole des autorités municipales, l’incendie a pris naissance à l’intérieur de la cathédrale samedi matin, mais aucun blessé n’a été signalé. Le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès a fait état de trois foyers d’incendie différents, ce qui pourrait renforcer la thèse de « l’incendie volontaire ».

Pour plusieurs, cet incendie ravive de douloureux souvenirs alors qu’en avril 2019 la Cathédrale Notre-Dame de Paris a été ravagée par les flammes. Le processus menant à la reconstruction de cette cathédrale emblématique doit s’échelonner sur plusieurs années.

En 1972, la cathédrale nantaise avait déjà été ravagée par un incendie qui avait notamment détruit sa toiture et une partie de sa charpente. « Le chalumeau d’un ouvrier avait déclenché un feu impressionnant », avait écrit Libération, l’an dernier.

Le bâtiment a dû être entièrement restauré, par tranches ; les travaux sur la façade ont duré jusqu’en 2008, rappelait le quotidien français.