(Paris) Disneyland Paris,  première destination touristique privée en Europe, va rouvrir progressivement au public à partir du 15 juillet, avec une capacité d’accueil limitée, quatre mois après avoir fermé en raison de l’épidémie de COVID-19.

Le site — qui ne communique plus son nombre de visiteurs depuis 2015, année où il avait accueilli 14,8 millions de personnes — est implanté à Marne-la-Vallée en Île-de-France, région restée classée en « zone orange » jusqu’au 15 juin dernier.

Lundi, la filiale française de The Walt Disney Company a annoncé à l’AFP que ses deux parcs à thèmes — le Parc Disneyland et le Parc Walt Disney Studios — fermés depuis le 14 mars, rouvriront « progressivement » à partir du 15 juillet « avec une capacité d’accueil limitée », sans préciser la jauge choisie.

La réservation du billet ou du séjour sera obligatoire et se fera uniquement en ligne.

Les salariés comme les visiteurs, dès l’âge de 11 ans, devront porter un masque sur l’ensemble du site, où « les mesures d’hygiène et de sécurité ont été renforcées », précise le communiqué.

Pour tenir compte des normes sanitaires en vigueur, de distanciation physique notamment, un certain nombre d’« expériences, spectacles ou évènements seront indisponibles, ou pourront être modifiés lors de la réouverture en fonction de l’évolution des mesures de sécurité et sanitaires et des recommandations des pouvoirs publics », précise Disneyland Paris.

Entre autres, la célèbre parade ou le spectacle nocturne Disney Illuminations ne pourront se tenir et « seront de retour à une date ultérieure ». De même, les spectacles Le Roi Lion et les rythmes de la Terre et Le Rythme de la Jungle reviendront plus tard cet été. Les « rencontres » avec les mascottes seront également « temporairement suspendues ».

Côté hébergement, un premier hôtel (le Disney’s Newport Bay Club) rouvrira dès le 15 juillet et d’autres suivront au cours de l’été, mais deux d’entre eux (le Sequoia Lodge et le Davy Crockett Ranch) « rouvriront à une date annoncée ultérieurement », souligne le groupe.

« Nous sommes impatients de rouvrir les portes de nos parcs aux visiteurs », souligne Natacha Rafalski, présidente de Disneyland Paris, qui met en avant « l’élan positif des nombreuses réouvertures dans l’industrie du tourisme en Europe ».

Premier employeur « monosite » de France

Le Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels (Snelac), également cité dans le communiqué, évoque pour sa part « une étape importante pour l’industrie du tourisme et des loisirs en France », sa présidente Sophie Huberson parlant d’un « palier crucial de la reprise de notre industrie ».

La plupart des autres parcs de loisirs français — Puy du Fou, Parc Astérix, Futuroscope — situés en zone « verte », ont pu rouvrir mi-juin. Autre attraction touristique emblématique de la région parisienne, la tour Eiffel accueillera de nouveau du public le 25 juin.

Disneyland Paris emploie plus de 17 000 salariés, ce qui en fait le premier employeur « monosite » de France.

Il propose une cinquantaine d’attractions. Côté hébergement, il est le cinquième pôle hôtelier de France grâce à ses 5800 chambres disponibles et compte également une cinquantaine de restaurants.

Parmi les complexes Disneyland dans le monde, celui de Shanghai a été le premier à rouvrir le 11 mai avec des restrictions, dont une jauge réduite (24 000 personnes par jour maximum, contre 80 000 habituellement).

Les sites d’Orlando en Floride — premier parc de loisirs au monde en termes de fréquentation — et celui de Californie situé près de Los Angeles, devraient rouvrir courant juillet.

Pour son parc français ouvert en 1992, the Walt Disney Company avait annoncé en 2018 un plan d’expansion doté d’une enveloppe de deux milliards d’euros.

Le projet prévoit la construction de trois grandes zones thématiques dédiées aux superhéros Marvel, à La Reine des Neiges et à Star Wars, des licences phares du groupe, qui doivent sortir de terre d’ici 2025.

En 2017, l’exploitant du parc, le groupe Euro Disney, avait affirmé que Disneyland Paris avait apporté un total de 68 milliards d’euros de « valeur ajoutée » à l’économie française et généré 56 000 emplois directs et indirects par an depuis son ouverture.