Berceau de la démocratie, l'Acropole se tient au centre d'Athènes. Le rocher sacré sur lequel s'élève le Parthénon est le lieu le plus visité de la Grèce. Si sa visite demeure un incontournable, il est tout de même possible de l'admirer d'un peu plus loin, à l'écart de la foule. Voici cinq endroits d'où la contempler en toute tranquillité.

Du Musée de l'Acropole

Une architecture moderne attend le visiteur de ce musée ouvert en 2009 et situé sur la voie piétonne, à quelques mètres de l'Acropole.

Si les deux premiers étages sont impressionnants, avec notamment une belle collection de statues dédiées à Athéna, c'est le troisième étage du musée - entièrement consacré au Parthénon - qui coupe le souffle.

Au centre de la pièce, on retrouve une reconstitution à l'échelle de la frise du monument - une oeuvre de 160 m.

Le lieu est entièrement vitré, ce qui permet de contempler en toute quiétude le véritable but de la visite du musée: le Parthénon lui-même, qui se trouve à une centaine de mètres.

Il est également possible de l'admirer de la terrasse du restaurant. Assis à une table, un café glacé - spécialité athénienne - à la main, il y a pire comme paysage!

https://www.theacropolismuseum.gr/en

De la colline du Lycabette

PHOTO PHILIPPE BEAUCHEMIN, LA PRESSE

Au Musée de l'Acropole

Le plus haut sommet de la ville, la colline du Lycabette, fait 277 mètres, soit 44 mètres de plus que notre mont Royal.

La colline athénienne, à l'image de notre mont, permet de jeter un coup d'oeil sur toute la ville. On peut y grimper à pied par les sentiers pédestres - peu aménagés -, mais il existe un moyen moins exigeant: un funiculaire (départ toutes les 30 minutes) rejoint la chapelle blanche située sur la cime de la colline en quelques minutes.

De là, la vue jusqu'à la mer Ionienne et ses premières îles est magnifique. En regardant vers le sud-ouest, on aperçoit l'Acropole.

À cette distance, on admire l'ensemble architectural des temples qui s'y élèvent: le Parthénon, le temple d'Athéna Nikè et l'Érechthéion.

Des collines de Philopappos et des Nymphes

PHOTO PHILIPPE BEAUCHEMIN, LA PRESSE

Au sommet de la colline du Lycabette

Si Zeus vit sur le mont Olympe, la déesse Athéna n'est pas en reste; sa cité voit s'élever vers les cieux de nombreux monts qui sont tous - heureusement - accessibles au plus commun des mortels.

Il suffit d'avoir une bonne paire de chaussures de marche pour monter sur les collines de Philopappos et des Nymphes.

Au sommet de l'une ou de l'autre, on jouit d'une vue à 360 degrés sur la vallée athénienne. À vol d'oiseau, l'Acropole est à un peu plus de 100 mètres en regardant vers le nord, alors qu'au sud se déploie Le Pirée, le port d'Athènes.

Il faut grimper sur ces collines en fin de journée, quand les colonnes des temples prennent une couleur orangée grâce aux bons soins d'Hélios, le dieu du Soleil.

Du cinéma Thissio

PHOTO PHILIPPE BEAUCHEMIN, LA PRESSE

L'Acropole vue des collines de Philopappos

Les Grecs adorent le cinéma. Et - bonheur! - c'est en plein air qu'ils se regroupent, en famille, en couple ou entre amis, pour découvrir des productions locales ou internationales.

À Athènes, des dizaines de cours intérieures invitent autant l'habitant que le touriste à venir assister aux projections de fin de soirée - souvent en français ou en anglais, avec sous-titres grecs.

On vous conseille le cinéma du quartier Thissio, situé au pied de l'Acropole. Ici, l'amour du septième art devient bien secondaire, alors que le véritable spectacle se projette non pas sur l'écran, mais à sa gauche, où le Parthénon s'illumine une fois la nuit tombée.

Même le cinéphile le plus aguerri aura bien de la difficulté à garder les yeux rivés sur le film!

http://cine-thisio.gr/

Du musée Benaki

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DU CINÉMA 

Le cinéma Thissio

L'imposante collection de ce musée, dans un ancien hôtel privé, permet de survoler en quelques heures l'art hellénique, de l'Antiquité à la période moderne.

Déployés sur trois étages, les milliers d'oeuvres permettent de mieux comprendre l'importance des métaux - le bronze, en premier lieu - et des tissus dans l'histoire populaire grecque. Les multiples influences des différents occupants historiques y sont bien représentées - créations vénitiennes et byzantines côtoient les reliques chrétiennes et islamiques -, tout comme les avancées artistiques plus contemporaines.

Avant de repartir, direction la terrasse du troisième étage pour une pause salutaire. On oublie rapidement qu'il y fait particulièrement chaud, alors qu'au loin, par-delà le Jardin national auquel le musée est adossé, on entrevoit les colonnes du Parthénon, lui-même bien assis sur le rocher sacré de l'Acropole.

https://www.benaki.gr/index.php?option=com_buildings&view=building&id=11&Itemid=532&lang=en

PHOTO PHILIPPE BEAUCHEMIN, LA PRESSE

Le musée Benaki