Jouant de nouveau la carte de l’humour pour attirer les touristes, Vienne vient de lancer une campagne publicitaire dans laquelle elle s’attaque aux sites internet de cotation des hôtels, cafés, attractions touristiques (lire : TripAdvisor).

« Nous vivons dans une bulle numérique avec des moteurs de recherche qui décident de ce que l’on trouve, des réseaux sociaux qui décident quels sont les amis qui importent le plus et ce qui pourrait nous intéresser […] et font en sorte qu’il est de plus en plus difficile de visiter des endroits nouveaux ou surprenants et de vivre des expériences uniques », explique l’Office de tourisme de Vienne.

Les affiches de la campagne présentent avec ironie des attraits touristiques (injustement) mal notés. « Il y a trop de nudité », lit-on devant une œuvre de Klimt. « Il y a trop d’œuvres d’art » dans la salle d’un musée, voit-on sur une autre affiche, alors qu’une excursion romantique est affublée d’un « Ennuyant ».

L’an dernier, Vienne avait lancé une campagne suggérant aux touristes de faire fi des mots-clics (« unhasthag Vienna »), de prendre moins de photos pour leur compte Instagram et plus de temps pour profiter du moment présent.

En 2017, l’Office de tourisme avait aussi retourné à son avantage la décision du métro de Londres de censurer les affiches d’une exposition sur l’œuvre d’Egon Schiele en masquant les parties génitales incriminées et coiffant les toiles d’un « Désolé, 100 ans mais encore trop osé », en invitant les touristes à venir voir les originaux non censurés à Vienne.