(Washington) Les États-Unis veulent faire revenir les touristes étrangers, interdits de séjour pendant un an et demi à cause de la COVID-19, et ont présenté lundi un plan pour les séduire, visant à accueillir 90 millions de voyageurs internationaux par an.

Les dépenses totales de ces visiteurs sont estimées à 279 milliards de dollars par an, indique le département au Commerce dans un communiqué.

En 2019, dernière année avant la pandémie, les États-Unis avaient accueilli 79 millions de touristes étrangers, selon les données de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies.

« L’impact de la COVID-19 a eu des répercussions sur nos économies nationales et locales, mais il nous a également offert une occasion unique de façonner une industrie du voyage et du tourisme plus inclusive, équitable, durable et résiliente que jamais auparavant », a commenté la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo.

Car les États-Unis, qui étaient avant la pandémie le troisième pays le plus visité au monde derrière la France et l’Espagne, veulent attirer les voyageurs internationaux vers des régions qui ne profitent pas ou peu de la manne touristique, et verdir les voyages.

« Notre nouvelle stratégie tire parti du meilleur de ce que les secteurs public et privé américains offrent, ce qui favorisera l’emploi, récupérera les revenus perdus et inspirera des expériences inoubliables », a-t-elle ajouté.

Les frontières américaines ont été fermées aux touristes entre mars 2020 et novembre 2021. Ceux-ci ont commencé à revenir, mais timidement, souligne le département au Commerce.

Le nombre de voyageurs internationaux est, certes, passé de seulement 775 000 personnes en octobre 2021, juste avant la réouverture des frontières, à deux millions en avril 2022, ce qui a « généré un excédent commercial au cours de chacun des cinq derniers mois ».

Mais le nombre de voyageurs internationaux reste « inférieur aux niveaux d’avant la pandémie », lorsque le pays accueillait 6 à 7 millions de personnes par mois en moyenne.

La chute du nombre de visiteurs aux États-Unis, à cause de la COVID-19 et des restrictions, tant Américains qu’étrangers, a compté pour plus de la moitié (56 %) de la baisse du produit intérieur brut en 2020, précise le département au Commerce.

Lorsque des touristes non américains dépensent leur argent aux États-Unis, ces revenus sont pris en compte dans les exportations américaines. Les exportations de voyages avaient ainsi chuté de 65 % en 2020 par rapport à 2019.