Depuis une dizaine d'années, les restaurants, oeuvres murales et quartiers branchés se multiplient à Denver. Tout cela, à une heure de route des montagnes Rocheuses. Megan Ranegar nous y emmène à la découverte de ses meilleures adresses.

Megan Ranegar est la fondatrice de la Dinner Party Association, groupe qui organise de magnifiques soupers éphémères à Denver.

Le quartier éclaté

Megan adore l'effervescence du quartier RiNo, contraction des mots «River» et «North». De nombreux édifices y sont couverts d'oeuvres murales éclectiques.

La ruelle derrière le Central Denver Market est complètement colorée, un peu comme Balmy Alley à San Francisco ou Wynwood à Miami.

En été, tous les murs de cette petite rue sont repeints en blanc, et des artistes produisent de nouvelles oeuvres.

Dans le quartier, Megan aime le restaurant CALL, qui a ouvert ses portes en décembre dernier. On y sert des soupes, salades et sandwichs particulièrement «instagramables».

En plus d'être photogéniques, les plats sont savoureux.

https://call-denver.com/ (en anglais)

Photo Martin Tremblay, La Presse

Les murs du quartier RiNo sont recouverts de murales colorées.

Un musée qui se modernise

Denver ne manque pas de musées. Le préféré de Megan reste celui d'art contemporain. «Je trouve que c'est un musée accessible.

On peut visiter les trois étages en 60 minutes ou s'y prélasser pendant des heures.

Aussi, c'est un musée qui fait un effort pour attirer des foules un peu plus jeunes. Dernièrement, ils ont organisé des concerts et des soupers éphémères.»

Sur le toit, un café-restaurant vaut aussi le détour.

https://mcadenver.org/ (en anglais)

Photo Martin Tremblay, La Presse

Le Musée d'art contemporain de Denver présente trois nouvelles expositions depuis le début du mois de février.

Des souvenirs tout sauf kitsch

Sacred Thistle s'affiche comme un fleuriste, mais c'est beaucoup plus que ça.

On y vend des objets décoratifs, des bijoux, des parfums, des coussins et des couvertures Pendleton ainsi que quelques livres.

La boutique est tenue par un tandem mère-fille et est située dans le centre-ville, à un jet de pierre de la Bibliothèque centrale de Denver.

C'est un bon endroit pour acheter des cadeaux qui sortent de l'ordinaire.

http://www.sacredthistle.com/ (en anglais)

Photo Martin Tremblay, La Presse

Sacred Thistle est tenue par une mère et sa fille. La boutique vend notamment des fleurs et des accessoires de décoration.

Une glace dans un chouette décor

Sweet Cooie's est une charmante adresse qui sert de la glace artisanale et qui rappelle une confiserie des années 50.

Le bar laitier est situé dans un quartier résidentiel, celui de Megan, mais le propriétaire compte deux autres succursales: Constellation, dans Stapleton, et Little Man, dans LoHi.

L'été, de longues files d'attente s'étirent devant le bâtiment de Little Man en forme de réservoir géant de crème. Celui-ci mesure 9 m de hauteur.

Que ce soit chez Sweet Cooie's ou Little Man, le parfum préféré de Megan est la glace végane aux Oreo salés.

http://www.sweetcooies.com (en anglais)

Photo Martin Tremblay, La Presse

Le sorbet aux framboises est flamboyant. Mais la glace préférée de Megan Ranegar reste la végane aux Oreo salés.

Invitante foire alimentaire

«Les grands espaces partagés ont la cote à Denver», souligne Megan. En effet, la ville compte quatre espaces gourmets qui n'ont pas vraiment d'équivalent au Québec.

Le Denver Central Market, par exemple, est un espace de 12 000 pi2 qui abrite des restaurants, une boucherie, une boulangerie, une poissonnerie, un café...

On n'y vend pas de fruits et de légumes comme dans un marché fermier et les clients mangent principalement sur place.

The Source a été le premier espace du genre, suivi par Avanti. Plus récemment, le Stanley Market Place a ouvert à 30 minutes du centre-ville. C'est la foire alimentaire la plus récente et la plus grande.

http://denvercentralmarket.com (en anglais)

Photo Martin Tremblay, La Presse

À Denver, les foires alimentaires se réinventent pour le mieux. Au Central Denver Market, une douzaine de commerces gourmets se partagent les 12 000 pi2.

Un bar inchangé...

The Cruise Room est un établissement qui a une longue histoire.

Le bar, situé au rez-de-chaussée de l'hôtel Oxford, a ouvert au lendemain de la prohibition, en 1933.

Certains Denverois prétendent même que le bar était ouvert clandestinement quand l'alcool était interdit aux États-Unis.

Au fil des années, la décoration des lieux n'a jamais changé. Le lounge Art déco est toujours éclairé par des lumières rose-rouge. Ici, on oublie les cocktails revisités.

On sert des classiques comme l'old fashioned et le martini.

http://www.theoxfordhotel.com/denver-dining/the-cruise-room/ (en anglais)

Photo Martin Tremblay, La Presse

The Cruise Room a ouvert au lendemain de la prohibition, en 1933. Certains Denverois prétendent même que l'établissement était ouvert illégalement pendant l'interdiction de l'alcool aux États-Unis.