Les principaux industriels de la croisière ont décidé de se regrouper dans une association commune, la CLIA, pour parler d'une seule voix à l'échelle mondiale, a indiqué l'association, au moment où s'achève la mission d'audit lancée après le naufrage du Costa Concordia.

Cette mission, diligentée après l'accident du Concordia (32 morts mi-janvier au large de l'Italie) et menée par un panel d'experts indépendants, s'est traduite par l'adoption au fil de l'année 2012 de 10 mesures pour renforcer la sécurité à bord des navires.

Ces mesures concernent par exemple les exercices d'évacuation à bord des bateaux, la planification des itinéraires, l'accès du personnel au pont des navires, les lieux de rangement des gilets de sauvetage, l'arrimage des objets lourds à bord des bateaux...

Certaines d'entre elles ont été transposées par l'Organisation maritime internationale (OMI) dans sa convention Solas sur la sécurité des navires.

Par ailleurs, pour parler d'une seule voix à l'échelle mondiale, neuf associations représentatives de l'industrie de la croisière «ont décidé de se rassembler sous l'autorité d'une organisation commune à structure unique qui fera office de porte-parole et de défenseur de la croisière dans le monde», selon un communiqué de la CLIA (Association internationale des compagnies de croisières).

Cette association, qui existait mais n'avait pas ce poids, reste dirigée par Christine Duffy. Elle sera basée à Washington en gardant une antenne à Londres, et représentera le secteur auprès de l'OMI (basée à Londres) et des autres grandes organisations internationales.

Le Conseil européen de la Croisière (ECC) devient ainsi «CLIA Europe».

Parmi les neuf associations figurent notamment l'Asia Cruise Association (ACA), l'International Cruise Council Australasia (ICCA) ou encore la Northwest and Canada Cruise Association (NWCCA).

L'AFCC, Association française des compagnies de croisières, va elle aussi entrer sous le chapeau de la CLIA.

Mme Duffy a par ailleurs annoncé mercredi que la CLIA allait pérenniser le recours au panel d'experts qui a mené l'audit, pour qu'ils apportent «leurs idées, leurs orientations et leurs analyses impartiales» en matière de sécurité des croisières.

Selon l'un des experts, Mark Rosenker, cité dans le communiqué, les professionnels du secteur se sont montrés «très réceptifs» aux recommandations émises durant l'audit.

«Le secteur de la croisière génère près de 100 milliards de dollars de retombées économiques et plus de 753.000 emplois à travers le monde», selon la CLIA.