De Québec, il faut compter environ 45 minutes en voiture pour parvenir à la Station blü, située à Saint-Tite-des-Caps, à l'orée de Charlevoix. Arrivés sur les lieux, on découvre un long bâtiment radicalement contemporain. Aveugle, sa façade est couverte de bois sombre. Troublant.
Une spectaculaire ouverture vitrée offre toutefois une perspective qui permet de voir à travers l'édifice.
Martin Gladu, 39 ans, a visité de nombreux spas dans le monde et peaufiné son projet pendant 16 ans avant de le réaliser avec l'aide, notamment, des architectes de l'agence Blouin Tardif architecture-environnement.
«Comme une lucarne, cette percée visuelle attire les visiteurs et, surtout, pique leur curiosité, explique Alexandre Blouin, architecte associé. Nous avons par ailleurs utilisé les trois bâtiments en guise d'écrans afin de protéger la place publique - là où se trouvent les bains - des vents et des regards extérieurs.»
Contrairement à plusieurs spas nordiques, ici le silence n'est pas exigé.
«À l'instar des bains scandinaves ou asiatiques, les nôtres permettent les rassemblements et les discussions. L'idée du volet social est à la base de mon projet», précise Martin Gladu, PDG.
Mais pour éviter le brouhaha, il importe que les bassins et les saunas soient très spacieux. À la Station blü, le sauna (comportant un spectaculaire foyer de masse) et le bain vapeur accueillent jusqu'à 40 personnes. Au total, 60 visiteurs peuvent profiter de la baignoire centrale à remous sans s'y sentir à l'étroit, puisqu'elle comporte des zones plus intimistes.
Et pour ceux qui auraient envie de contempler la nature sans parler? Deux salles de repos généreusement vitrées permettent de s'allonger paisiblement.
Bonne idée, chaque salle de massage possède une fenêtre oscillo-battante qui, une fois ouverte, permet de relaxer en écoutant le ruissellement de la rivière Lombrette.
Le tarif pour accéder aux bains est de 35$, du lundi au jeudi, et de 45$ du vendredi au dimanche.