Automne rime bien évidemment avec récolte. En dehors de la traditionnelle visite au verger, c'est aussi la saison de l'autocueillette de plusieurs fruits et légumes: poires, cerises  de terre, artichauts, piments, raisins... Pour découvrir la campagne québécoise et pour faire des réserves en prévision de l'hiver, rien de mieux qu'une escapade dans les champs.

Poires

Domaine de Dunham (Cantons-de-l'Est)Ici, les amateurs de poires seront servis, puisqu'on retrouve au moins quatre variétés et il est possible de les cueillir jusqu'à la fin du mois d'octobre. L'un des propriétaires, Claude Girard, conseille aux gens de les cueillir avant qu'elles n'atteignent leur pleine maturité. Réfrigérées ensuite pendant plusieurs semaines, elles atteindront ainsi leur plein potentiel. En plus de faire de l'autocueillette, les gens qui se rendent sur place ont accès à une aire de pique-nique équipée de barbecues. Il est également possible d'acheter des produits maison: tartes, pains, marinades et vinaigres.

4470, chemin Godbout, Dunham

Poivrons et piments

Ferme Chez Mario (Montérégie)Le temps exceptionnellement chaud de septembre a permis aux champs de piments et de poivrons d'atteindre leur plein potentiel, souligne Mathieu Beauregard, l'un des propriétaires de la ferme. «On assiste à un regain de la floraison», dit-il. Jusqu'à l'Action de grâce, une visite dans les champs permettra aux cueilleurs de mettre dans leur panier différentes variétés, comme le piment californien, le piment de type banane, le piment cerise et le jalapeno.

2025, rang Saint-Simon, Sainte-Madeleine

Photo tirée du site de la ferme Mario Beauregard

Des piments jalapenos de la ferme Mario Beauregard

Artichauts et cerises de terre

Ferme La Fille du Roy (Montérégie)Bonne nouvelle pour les amoureux de l'artichaut : en plus de le cuisiner et de le manger, ils peuvent également le cueillir. La ferme La Fille du Roy serait l'un des seuls endroits au Québec où les gens peuvent se rendre eux-mêmes au champ pour le récolter, et ce, depuis neuf ans. «Ce n'est pas très connu, croit Josée Roy, copropriétaire de la ferme. Mais les gens sont assez fascinés.» En arrivant sur place, les employés de la ferme prennent le temps d'expliquer aux cueilleurs comment choisir ce mystérieux bouton de fleur. On leur donne également des astuces pour le conserver et le cuisiner. Et tant qu'à être sur place, on en profite pour s'approvisionner en cerises de terre, aussi cultivées à la ferme.

1920, rang Saint-Simon, Sainte-Madeleine

Photo André Pichette, La Presse

Il est possible de cueillir soi-même des artichauts.

Raisins

Ferme François Bélanger (Capitale-Nationale)Ils sont très peu à produire du raisin de table au Québec. C'est d'ailleurs ce qui a incité François Bélanger à se lancer dans cette aventure, il y a cinq ans. Les cueilleurs découvriront sur sa ferme une seule variété de raisin: le Somerset, un fruit rouge sans pépins. Pressé en jus, il donne un peu l'impression de retrouver le goût de la fraise, explique M. Bélanger. Chez ce producteur, l'autocueillette des raisins a commencé il y a environ une semaine et devrait se poursuivre jusqu'à l'Action de grâce.

6117, avenue Royale, L'Ange-Gardien

Photo tirée de la page Facebook de la ferme François Bélanger

Le Somerset, un raisin rouge sans pépin.