La redécouverte des produits locaux en cuisine est passée, au cours des dernières années, par l'utilisation de ce que la forêt a à nous offrir : les petits fruits ou les champignons sauvages, par exemple. Pour montrer que le sapin peut faire davantage que d'accueillir à son pied des cadeaux, la Forêt Montmorency propose d'aller en cueillir, puis de le cuisiner.

Jusqu'au mois de mars, il sera en effet possible d'y participer à la cueillette et à la transformation du sapin baumier avec un guide naturaliste. « On part en raquettes à l'aventure, dans les sentiers ou en hors-piste. En chemin, on apprend plein de choses sur la forêt boréale, on nourrit les oiseaux, on goûte à la gomme de sapin, on cueille des pousses », explique Julie Moffet, coordonnatrice des opérations à la Forêt Montmorency.

De retour au laboratoire, le guide répondra aux questions des participants.

« Les gens ont déjà souvent des connaissances, ils se souviennent que leur grand-mère faisait telle ou telle chose avec le sapin. »

- Julie Moffet, coordonnatrice des opérations à la Forêt Montmorency

De la forêt, on passe ensuite à la cuisine avec le chef de la Forêt. Celui-ci montre aux participants comment utiliser le sapin préalablement séché dans un mélange d'épices, qui sera lui-même utilisé pour parfumer un morceau de saumon déjà saumuré.

« Les gens partent avec ça à la maison et, 24 heures plus tard, ils peuvent déguster leur gravlax », explique la coordonnatrice, qui prend bien soin de préciser qu'il s'agit d'un atelier culinaire, et non pas d'un cours de cuisine. « C'est un moment d'échange avec le chef. »

C'est également un moment pour se rassasier, puisqu'un repas aux accents boréaux est servi pendant l'activité.

PRENDRE DE L'AIR EN APPRENANT

La Forêt Montmorency sert d'arrière-cour à l'Université Laval pour l'enseignement et la recherche. Le personnel souhaite donc non seulement que les gens viennent s'y aérer et bouger, mais encore qu'ils repartent avec des apprentissages. La popularité des sorties de cueillette de champignons a incité les responsables à poursuivre dans la thématique.

« On veut développer cette lignée de la forêt à l'assiette, l'idée de faire découvrir des produits aux gens. C'est la mission de la Forêt Montmorency : on veut que les gens viennent et prennent l'air, mais on veut aussi qu'ils repartent avec quelques petites affaires qu'ils ont apprises, sans que ce soit un cours universitaire », conclut Julie Moffet.

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L'activité de découverte du sapin baumier est offerte dimanche, puis les 5 et 9 février ainsi que le 12 mars 2017. Il en coûte 55,64 $ plus taxes par personne pour s'y inscrire. Notez que les réservations sont obligatoires et que l'âge minimum pour participer est de 8 ans.