Le Biodôme, seule institution zoologique de la grande région de Montréal? Eh bien non! Dans l'Ouest-de-l'Île, une autre institution s'active, depuis 22 ans, à sensibiliser les visiteurs sur la protection des espèces animales. Il s'agit du zoo Ecomuseum, de Sainte-Anne-de-Bellevue, dont la mission est de faire connaître la faune de la vallée du Saint-Laurent.

Pendant la relâche scolaire, l'institution invite les enfants de 7 à 12 ans à passer des journées complètes entre ses murs, dans le but de devenir apprenti animalier. «C'est un camp de jour hors de l'ordinaire au cours duquel les enfants prépareront des repas pour les animaux, iront les nourrir et participeront à des activités d'enrichissement à leur intention, toujours en compagnie de zoologistes», explique Caroline Bourque, directrice adjointe de l'institution.

Chaque journée de la semaine, du 28 février au 4 mars, a sa thématique. Lundi, ce sont les oiseaux de proie; mardi et vendredi, les mammifères; mercredi, les amphibiens, les poissons et les insectes, et jeudi, les reptiles et les oiseaux. Les parents peuvent inscrire leur (s) enfant (s) pour une ou plusieurs journées, à leur guise. Le coût est de 60$ par jour pour la première et la deuxième journée. Le prix par jour diminue par la suite.

Un zoo à dimension humaine

Camp de jour ou pas, la visite du zoo, qui compte une collection de plus de 115 espèces animales, s'avère également une belle activité familiale pour la relâche. Sous son manteau blanc, le parcours extérieur est absolument envoûtant. On peut y admirer, de très près, des cerfs de Virginie, des caribous, des loups, des coyotes, des loutres et plusieurs autres espèces. Des panneaux explicatifs permettent d'approfondir les connaissances sur ces espèces.

Les ornithologues sont également aux oiseaux. Pygargue à tête blanche, aigle royal, chouette lapone, autour des palombes et plusieurs autres représentants de la faune aviaire vous attendent dans la section impressionnante des oiseaux de proie. Avant ou après le parcours extérieur, ne manquez pas la collection intérieure, qui fait place aux reptiles et amphibiens, spécialité de l'institution. Impressionnant de voir la diversité des tortues indigènes du Québec: tortue des bois, peinte, molle à épines, ponctuée, géographique et serpentine. Les couleuvres font aussi le bonheur des enfants.

«Tous les enclos tentent, autant que possible, de reproduire le milieu de vie naturel des animaux», affirme Mme Bourque. Les pensionnaires du zoo ne pourraient survivre en liberté, soit parce qu'ils sont blessés, soit parce qu'ils sont nés en captivité. Par exemple, le harfang des neiges ne possède qu'une seule aile. «Ils remplissent maintenant le rôle d'ambassadeur de leur espèce», souligne Mme Bourque, en me faisant visiter les lieux.

Pendant la relâche scolaire l'an dernier, un grand événement est arrivé au zoo: le réveil des ours noirs, qui a eu lieu le 4 mars, trois semaines plus tôt qu'à l'accoutumée. «Ici, ce n'est pas le jour de la marmotte qui annonce le printemps, c'est la journée de l'ours!» rigole Mme Bourque. Les ursidés seront-ils aussi précoces en 2011? À suivre.

Depuis quelques années, le zoo Ecomuseum se démène pour faire accroître son rayonnement dans toute la grande région de Montréal. «On n'est plus le petit zoo anglophone du West Island», affirme Mme Bourque. Fondé par des professeurs de McGill, mais complètement indépendant de l'université, ce zoo à dimension humaine a franchi l'an dernier le cap des 100 000 visiteurs. À découvrir avec votre apprenti animalier.

Les enfants de 7 à 12 ans peuvent suivre une formation, du 28 février au 4 mars, au zoo Ecomuseum, à Sainte-Anne-de-Bellevue.Info: www.ecomuseum.ca