Lors d'un récent appel à tous, nous avons demandé aux lecteurs de nous suggérer des campings qu'ils trouvent particulièrement beaux. Nous en avons retenu cinq, que nous avons visités, dont celui  du parc de la Mauricie.

Le parc de la Mauricie n'est pas si éloigné de la ville, pourtant une magie opère dès qu'on quitte l'autoroute pour s'y rendre. Est-ce les arbres qui se resserrent de plus en plus, les lacs qui se montrent à tout moment ou encore le dépliant remis à l'entrée du parc qui avertit, tout en majuscules, que le visiteur est désormais «au pays de l'ours noir»? On se sent loin.

Il y a pourtant, dans le coin, nombre de campeurs. Tout au nord du long lac Wapizagonke, par exemple, la famille Barrett-Lurgio profite d'une plage déserte découverte au gré d'une balade en canot. Le parc de la Mauricie et son camping font le bonheur du couple et de leurs deux filles, déjà rompues aux joies du plein air.

«C'est un parc magnifique, l'écosystème est vraiment différent de celui auquel on est habitués au New Hampshire», explique Scott Lurgio, du New Hampshire, les deux pieds dans l'eau du lac.

Tout juste derrière la plage sur laquelle la famille américaine s'est «échouée» se trouve le camping Wapizagonke. Avec ses six boucles, dont une réservée aux campeurs qui s'y rendent à pied, il offre un lieu d'où il fait bon explorer le grand parc. Les emplacements sont bien éloignés les uns des autres et de l'une ou l'autre des boucles, on a accès au lac.

C'est là que campent Yan Dupont, Joanie Poirier, leurs nièces et leurs grands-parents, venus de Victoriaville. «C'est une belle place tranquille, dit Yan Dupont tout en traînant son canot pneumatique dans le lac. Il y a beaucoup d'animaux, comme des couleuvres, des grenouilles...» «Et un castor!», complète l'une des jeunes filles. L'ours? Ils ne l'ont pas encore vu. Il a beau être en son pays, il ne se montre pas tant.

Outre les plages magnifiques, qui bordent le lac qui l'est tout autant, on va dans le secteur Wapizagonke pour la randonnée, mais aussi pour naviguer. Si on combine les deux activités et qu'on trouve l'énergie pour faire huit kilomètres de canot et six kilomètres de randonnée, on se sera rendu aux chutes Waber. La récompense: une baignade dans les chutes une fois qu'on y est.

Sinon, on pourra toujours rouler - en voiture! - vers la vedette du secteur Shewenegan, les cascades. Au terme d'une courte marche sur un sentier si bien aménagé qu'il permet d'y apporter des poussettes, les cascades révèlent beaucoup moins le côté sauvage du parc, mais on ne saurait bouder son plaisir pour autant.

Prix d'une nuitée sans services: 25,50 $, frais d'accès en sus.

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Située au nord du parc de la Mauricie, cette réserve offre un paysage de forêts, de lacs et de chutes. On y trouve trois secteurs de camping totalisant environ 90 emplacements.

L'emplacement à essayer

La jeune femme à l'accueil du secteur Wapizagonke n'a pas hésité. «Pour moi, c'est le C24», nous a-t-elle dit d'emblée. Aménagé en deux paliers, il offre une vue partielle sur le lac. On s'installerait également volontiers sur n'importe lequel des emplacements du secteur piétonnier, qui offrent une tranquillité sans pareille.

On aime

Les douches gratuites! Pas besoin de faire une réserve de monnaie avant de partir ou de vivre dans la crainte de manquer d'argent (et d'eau!) avant de s'être bien lavé...

On aime moins

Du camping Wapizagonke, il vous faudra rouler pas mal pour trouver de quoi manger si d'aventure vous avez oublié un repas. Il y a bien un petit dépanneur non loin du camping, mais on y trouve davantage de guimauves et de croustilles que de quoi se faire un repas complet!

Photo Martin Chamberland, La Presse

Yan Dupont et des membres de sa famille marchent dans le lac Wapizagonke pour regagner leur emplacement de camping.