Les membres du CAA-Québec ont eu, un jour ou l'autre, à faire changer la batterie de leur voiture, déverrouiller leurs portières ou être remorqués vers le garage le plus proche. Ce qu'ils ignorent, pour la plupart, c'est qu'ils peuvent désormais recevoir de l'aide lorsqu'ils sont... à vélo.

«C'est un premier geste pour suivre l'évolution de la mobilité de nos membres. On s'est rendu compte qu'une personne pouvait, dans une même journée, utiliser les transports en commun, sa voiture et sa bicyclette. La tendance est au transfert modal. Notre objectif est de venir en aide à notre membre, peu importe son moyen de transport», explique le porte-parole du CAA, Cédric Essiminy.

Lancée en juin 2012, l'assistance vélo du CAA est encore méconnue. À peine 50 personnes y ont fait appel à ce jour, dit M. Essiminy.

Pour l'instant, les cyclistes en besoin auront essentiellement droit à un service de remorquage, qu'ils soient en ville ou à la campagne. Ils devront, il va sans dire, être dans un endroit accessible et non pas sur une piste cyclable au milieu de la forêt.

«Nos patrouilleurs peuvent peut-être ajuster une selle de vélo, mais ils ne sont pas habilités à faire des réparations. Cela dit, le service pourrait être bonifié s'il gagne en popularité», croit le porte-parole de l'organisme.

Remorquage de vélo

Mais attention: les détenteurs de la carte CAA Classique (la carte la moins chère) ont droit à un remorquage sur une distance de 5 km. Va encore lorsqu'on est en ville. Mais à la campagne, c'est une autre paire de manches. Si l'hôtel ou le gîte où vous séjournez est à plus de 5 km de l'endroit où on ira vous dépanner, vous devrez payer pour chaque kilomètre excédentaire. La carte CAA Plus (un peu plus chère à l'adhésion) donne droit à un remorquage de 160 km.   

Suzanne Lareau, PDG de Vélo Québec, salue l'initiative du CAA. «Sur papier, l'idée est belle. Reste à savoir si ça va être populaire, si les temps d'attente ne seront pas trop longs, etc. Habituellement, les cyclistes d'expérience sont assez autonomes. Mais pour les néophytes, c'est rassurant de savoir qu'ils peuvent recevoir de l'aide», dit-elle.

Selon la grande patronne de Vélo Québec, près de 52 % des Québécois (donc environ 4 millions de personnes) enfourchent une bicyclette au moins une fois par année.