Séjour en écogîte au milieu de la forêt

Le vent souffle sur les feuilles mortes qui jonchent le sentier. Sur la route qui mène au domaine Entre cimes et racines, dans les Cantons-de-l'Est, seuls des arbres aux couleurs automnales et quelques animaux sauvages entourent les touristes en quête de tranquillité.

Situé à Bolton-Est, tout près d'Eastman, le domaine forestier de 175 acres est clairsemé de 11 «écogîtes», qui offrent aux voyageurs une expérience unique, sans eau courante, ni électricité.

L'objectif: offrir un hébergement écologique en plein coeur de la forêt. «Seuls, dans le bois, les gens arrivent plus facilement à prendre contact avec la nature et à se ressourcer», explique Ismaël Berger, fille de Mario Berger, copropriétaire de l'endroit.

Ces petits gîtes rustiques s'adressent aux promeneurs urbains qui souhaitent être dépaysés ou aux touristes qui espèrent se ressourcer dans le calme. Certains chalets possèdent l'électricité, mais la majorité d'entres eux ne peuvent être éclairés qu'à la lumière de la chandelle. Bois de chauffage, bonbonnes d'eau, glace, papier de toilettes, vélos et jeux de société sont disponibles gratuitement pour ceux qui s'aventurent dans ces refuges en pleine nature. De la literie peut également être louée sur place. Seul équipement requis: de la nourriture, quelques vêtements chauds et une bonne paire de chaussure pour arpenter les sentiers qui serpentent entre les chalets.

Avis aux personnes qui n'aiment pas la noirceur: mieux vaut vous équiper d'une bonne lampe de poche puisque chaque gîte est retiré au creux d'une forêt dense. Il est donc possible que l'on se sente un peu isolé, loin de toute civilisation...

«Certaines personnes sont plutôt réticentes à l'idée de passer quelques jours sans électricité. Mais elles se rendent rapidement compte que c'est moins difficile qu'elles ne le croyaient», affirme Mme Berger, sourire en coin.

L'entreprise Entre cimes et racines détient le domaine depuis 1972. Désireux de faire de ses terres un projet récréotouristique, Bernard Berger a légué l'endroit à ses trois fils en 1999. Ils ont d'abord construit une érablière, qui deviendra finalement le premier gîte écologique, aujourd'hui appelé le sucrier. «Mon père et ses frères se sont beaucoup amusés à bâtir des chalets comme dans le temps de mon grand-père, uniquement avec le bois qu'on retrouve dans la forêt», explique Mme Berger.

Les frères Berger ont tenu à conserver la rusticité de l'endroit, afin de préserver la quiétude des lieux.

Aujourd'hui pré-retraités, ils souhaitent continuer de construire sur le domaine, qui pourrait accueillir un maximum de 22 gîtes. L'endroit ne devrait toutefois pas être surdéveloppé et Mme Berger assure que chaque chalet continuera d'être retiré dans le bois, loin des autres habitations. «Même si nous désirons continuer à développer, nous voulons vraiment que chaque gîte demeure isolé dans le calme, et le domaine est assez grand pour le permettre.»

Les propriétaires d'Entre cimes et racines travaillent présentement sur un projet original de maison troglodyte, qui devrait pouvoir accueillir ses premiers visiteurs en décembre. L'impressionnante «maison de Hobbit» sera construite en partie sous la terre et pourra héberger jusqu'à quatre personnes.

Les frais d'hébergement de ce reportage ont été payés par Entre cimes et racines.

Infos: www.entrecimesetracines.com