En 1994, le Zoo sauvage de Saint-Félicien s'est débarrassé de ses derniers animaux exotiques. Exit, les girafes, les gorilles, les éléphants. Depuis, l'institution du Lac-Saint-Jean se consacre entièrement à la Boréalie, le chapeau nordique de la planète, où le sol gèle plus de trois mois par an. En vedette: le Canada, l'Alaska, la Russie, le Japon... et depuis cet été, la Mongolie.

Pour son 50e anniversaire, le Zoo a inauguré un tout nouvel espace consacré à ce coin du monde méconnu. Au total, neuf nouvelles espèces d'animaux y vivent. Yacks à poils longs. Yanghirs aux cornes géantes, capable de vivre à 6000 m d'altitude. Grues demoiselles. Chevaux sauvages de Prewalski.

 

Les chameaux de Bactriane, avec leur épaisse toison, sont toutefois les plus spectaculaires. S'ils ont l'air un peu bonasse, ce sont toutefois des animaux dangereux, explique le naturaliste Gabriel Bourgault. «Ce sont des animaux très lourds, qui se défendent en écrasant ce qui les menace.» Poids de ces bêtes, capables de résister aux chaleurs torrides et aux froids extrêmes du désert de Gobi : entre 600 et 1000 kg. Deux fois la masse d'un mâle ours polaire adulte.

Mais certains chameaux font exception. C'est le cas de Gobi, mascotte officielle des habitats de la Mongolie. Rejeté par sa mère à la naissance, il a été nourri au biberon et élevé par ses gardiens. Résultat : Gobi est aujourd'hui convaincu d'être un petit garçon, tout ce qu'il y a d'humain. Au contact des visiteurs, il quémande des caresses...

Seul hic : il ne peut plus vivre avec ses semblables, qui pourraient aisément le blesser. Le Zoo a donc décidé de se servir de Gobi pour faire des activités d'interprétation sur les chameaux et la Mongolie. « Le projet est de sortir Gobi deux fois par jour, pour que les visiteurs puissent l'approcher, se faire photographier en sa compagnie, mais aussi pour qu'il puisse voir du monde. C'est sa récompense !» explique Lauraine Gagnon, directrice générale du Zoo sauvage.

Au coeur des habitats mongoliens, une gigantesque yourte sert de pavillon d'interprétation. On y présentera des expositions et des animations portant sur le peuple kazakh et la culture mongole.

Et les sentiers de la nature dans cette vague de nouveautés ? Ils restent encore et toujours le clou de la visite du Zoo de Saint-Félicien. Un seul nouveau pensionnaire y a trouvé refuge : un mouflon de Dall. Pour le reste, la nature poursuit son oeuvre : les ourses noires ont eu des petits, les bisons et les orignaux aussi. Les bois ont repoussé sur la tête des caribous. Les chiens de prairie continuent la construction de leur labyrinthe souterrain. Et le public peut toujours passer au milieu de ces espèces en liberté à bord du petit train.

L'appareil photo à portée de main.

 

Repères

Heure d'ouverture:

Tous les jours de 9h à 18 h. Du 17 juillet au 15 août, fermeture à 20 h.

Week-ends thématiques :

26 et 27 juin : Face à face avec la Mongolie (photos avec Gobi, chasse au trésor, animations).

17 et 18 juillet : Zoo en fête (activités familiales dans la Petite ferme et jeux d'eau).

Pour la totale:

Randonnée aventure avec les caribous. Plus de 24 heures en compagnie d'un guide, pour découvrir les coulisses du zoo, canoter sur le lac Montagnais, mais surtout, passer la nuit sous des tentes prospecteur, sur des lits de sapinage, au milieu des caribous et des orignaux.

Où dormir:

Saint-Félicien compte plusieurs hôtels, motels, auberges et gîtes. Gros coup de coeur pour le gîte Maison Banville, tenu par un jeune couple. Chambres au décor zen, petits déjeuners somptueux et bistro attenant où les proprios apprêtent avec soin les produits du coin.

418-613-0888

Où prendre un verre

La microbrasserie La Chouape propose des bières artisanales et bio dans leur salon de dégustation, rue Sacré-Coeur.

www.lachouape.com

Infos: www.zoosauvage.org