«C'est vraiment une belle place pour grandir, une belle place pour vivre. C'est impossible d'être malheureux ici !»

Oui, c'est bel et bien de Drummondville que parle ici Simon Proulx, des Trois Accords. Il faut dire que depuis quelques années déjà, la ville natale du groupe fait de plus en plus parler d'elle. En bien.

D'abord, évidemment, à cause des Trois Accords, qui ne ratent pas une occasion d'en parler. En bien toujours. «C'est le genre de ville ou tu finis par connaître tout le monde. C'est pour ça qu'on est autant attachés. Le gars du resto, c'est le père d'un ami. Le gars du dep où j'achetais des jujubes quand j'étais petit aussi. C'est pour ça qu'on aime y retourner.» Et les membres du groupe y retournent souvent. Simon avoue y faire un tour, tenez-vous bien, d'une à deux fois par semaine. Chez ses parents, chez qui (chuuuut !) il a toujours sa chambre. «J'aime bien renouer avec la cuisine familiale le plus souvent possible», se justifie-t-il.

Ensuite, à cause du Festival de la poutine, fondé par Les Trois Accords, qui était encore, il y a trois ans, le seul festival extérieur de musique pop du coin. Le groupe nous promet d'ailleurs une performance très attendue cette année (la fin de semaine des 3 et 4 septembre).

Et puis aussi parce que le fameux festival a rappelé à la terre entière ( !) que la poutine, c'est d'ici même qu'elle vient. «Et c'est ici la meilleure place pour manger de la poutine. Depuis que la poutine existe, le niveau de poutine, ici, est vraiment très élevé.» Qu'on se le dise. Simon ne manque d'ailleurs pas de bonnes adresses où en manger, mais refuse rigoureusement de révéler sa préférée (et ce n'est pas faute d'avoir essayé !), par souci professionnel, dit-il («Je suis en conflit d'intérêts, à cause du festival»).

Outre la poutine, Simon reconnaît que la ville est plutôt «plate» : «Au sens géographique du terme», précise-t-il. «Je connais deux côtes à Drummond.» «Plate», donc, mais pas sans attraits géographiques pour autant : «Nous avons une belle rivière, par exemple ! La rivière Saint-François est magnifique. C'est une ancienne rivière à saumons, en plein centre-ville.»

Plus jeune, il se souvient d'avoir passé bien des journées sur le bord de l'eau : «À 7 ou 8 ans, on sautait sur les roches. Puis à 14 ou 15 ans, on allait s'asseoir sur les roches, dit-il en riant. C'est vraiment joli.»

Et puis Drummondville compte aussi une foule de parcs, dans lesquels Simon a aussi passé bien des étés. «Mes souvenirs d'enfance, c'est vraiment les parcs. Je pense que j'ai joué dans les parcs de 0 à 17 ans.»

Le Drummondville de Simon Proulx

1 La poutine

Le Restaurant du Boulevard pour sa poutine «solide» (1645, boulevard Lemire), la Fromagerie Lemaire pour sa poutine « à la sauce brune » (182, boulevard Industriel, à Saint-Germain), Jucep, «qui revendique la paternité de la poutine» (1050, boulevard Saint-Joseph), Monsieur Poutine, «qui servait à notre époque des chaudières de poutines» (1000, 110e Avenue, angle Saint-Joseph), et le café Saint-Pierre, «la plus classique des classiques» (500, rue Saint-Pierre).

2 Le Thaï Bangkok, parce qu'il n'y a pas que de la poutine, quand même, mais aussi cet «excellent Thaï qui fait un étonnant cari» (3625, rue Georges-Couture).

3 Le parc Saint-Frédéric : en plein coeur du centre-ville, ce joli parc est entouré

de terrasses invitantes.

4 L'église Saint-Frédéric, autour du parc également, est une des plus belles églises

de la ville. À noter : au sous-sol se trouve un musée de la photographie. À visiter.

5 Le cimetière anglican (à deux pas du bistro Saint-Georges, 250 rue Hériot), où se trouve la tombe du fondateur de la ville, est apparemment un endroit couru par les jeunes pour y faire des messes noires, «un endroit super pour sacrifier des poules» (!).