Bilan d'une petite heure et demie de marche dans les sentiers de la SCIRBI, à Berthier: une douzaine de fuligules à collier, deux pics chevelus, un énorme rat musqué, quatre canards colverts, deux marmottes, un héron et des dizaines de bernaches.

SCIRBI est l'acronyme de Société de conservation, d'interprétation et de recherche de Berthier et ses îles. Elle gère depuis 1985 une dizaine de kilomètres de sentiers dans l'île municipale de la Commune et sa voisine, l'île privée du Milieu. Les sentiers serpentent au coeur d'un espace de 93 hectares, entre des champs de maïs, une érablière argentée, des marais et des marécages.

 

Les îles de Berthier constituent le point le plus en amont de la Réserve mondiale de la biosphère du lac Saint-Pierre (désignée par l'UNESCO en 2000). Le lac et ses nombreux archipels constituent une importante halte migratoire pour les oiseaux aquatiques. Dans les terres de la SCIRBI, on peut observer plus de 200 espèces d'oiseaux et une vingtaine d'espèces de mammifères (dont des cerfs).

En ce début d'avril, la visite ailée commence à se faire voir, explique Stéphanie Chabrun, chargée de projets à la SCIRBI. «Les canards commencent à arriver, mais leur nombre atteint un pic en mai et en juin. On a aussi vu nos premiers hérons il n'y a pas longtemps. La meilleure saison pour les voir reste par contre l'été.»

Pour profiter pleinement des lieux, il faut aimer un peu, ou beaucoup, l'ornithologie. Et se munir de lunettes d'approche. Car ici, tout a été pensé en fonction des oiseaux. Trois tours d'observation jalonnent le parcours. De là-haut, on voit à des mètres à la ronde: loin, loin dans les champs de maïs où picorent des dizaines d'outardes. Plusieurs caches, derrière lesquelles on peut se réfugier pour observer de très près les oiseaux aquatiques, ont aussi été construites le long du sentier principal.

Des nichoirs de toutes formes et de tous formats ont aussi été accrochés aux arbres. Chacun est différent, pour convenir à leurs locataires: celui-ci pour les roselins, celui-là pour les merles bleus. D'ici l'été, la SCIRBI prévoit en accrocher plus de 50. Ils seront tous dûment identifiés, pour permettre aux visiteurs de savoir ce qui s'y cache.

Un sentier de gravier de trois kilomètres, le chemin des Trois Tours, est accessible aux personnes à mobilité réduite et aux enfants en poussette. Toutefois, il vaut mieux appeler avant de se déplacer pour s'assurer que l'accès pour les fauteuils roulants a été déverrouillé.

En juin, juillet et août, des guides naturalistes sont sur place tous les week-ends pour répondre aux questions des visiteurs. L'entrée est gratuite, mais une contribution volontaire est suggérée.

www.scirbi.org ou 450-836-4447