L'île d'Anticosti est 16 fois grande comme celle de Montréal. Un vaste territoire qui permet d'y observer une impressionnante diversité de paysages, tous plus beaux les uns que les autres.

Ce qui ressort souvent lorsqu'il est question d'Anticosti, c'est la présence de cerfs. C'est vrai qu'ils ne passent pas inaperçus: ils sont plus de 166 000. Incroyablement plus nombreux que les humains sur ce vaste bout de terre au large de Havre-Saint-Pierre.Introduits dans l'île par Henri Menier, chocolatier français et propriétaire à la fin du 19e siècle, ils n'ont aucun prédateur, sauf l'homme. Pas étonnant que ce soit un paradis pour les chasseurs.

En trop grand nombre, le cerf détruit son environnement. Ici, il faut construire non pas des enclos, mais des «exclos», qui visent à donner la chance aux végétaux de se régénérer. Sinon, les pousses sont immédiatement mangées par les animaux.

Les cerfs ne sont pourtant pas ce qui reste en mémoire de ceux qui ont eu la chance de visiter l'île. Ici, ce sont les richesses naturelles qui sautent aux yeux. L'eau a travaillé Anticosti, la sillonnant pour en faire des rivières émeraude, la creusant pour dessiner des grottes, des canyons et des chutes. «Parmi les choses extraordinaires à voir, il y a la chute Vauréal, haute de 75 mètres. C'est un arrêt obligé, c'est un peu notre tour Eiffel. Il faut compter une demi-journée pour marcher dans le canyon qui s'y rend et ça vaut vraiment le coût», dit Gilles Dumaresq, responsable du service à la clientèle du parc et de Sépaq Anticosti.

Mais il y a aussi les rivières Jupiter et Chicotte, les échoueries, la baie de la Tour, les épaves dont celle du Wilcox... Beaucoup de choses à voir si l'on considère que la «transanticostienne», qui traverse l'île sur sa longueur, représente la distance Montréal-Québec. «C'est certain que, même en une semaine, on n'a pas le temps de tout faire. Outre le kayak, l'équitation et la randonnée, il y a la faune à observer. Peu importe où l'on se trouve, c'est certain qu'on va voir des cerfs, des pygargues à tête blanche ou des phoques qui courent après les capelans», dit M. Dumaresq.

Les forfaits en villégiature sont d'une semaine. On peut rester du côté nord ou sud de l'île pendant toute la durée de son séjour. Ou encore choisir le forfait Nord-Sud, qui permet de profiter des différents aspects de l'île. Autant le nord est fait de caps et de mer bleue foncée, autant le sud se perd dans l'eau plus turquoise, avec des plages sablonneuses, des échoueries et des fossiles à n'en plus savoir quoi faire.

Les forfaits sont offerts en chalet ou en auberge, avec des repas inclus ou non. Ils comprennent la location d'un camion, indispensable pour les déplacements, et le vol à partir de Montréal, Québec ou Mont-Joli. Chaque samedi, plusieurs vols arrivent à Anticosti.

Et on peut imaginer la tranquillité des lieux. Il y a pendant l'été une centaine de villégiateurs qui s'ajoutent chaque semaine aux quelque 200 résidants de l'île. L'endroit est idéal pour se reposer de la vie citadine.

Ceux qui veulent avoir un bref aperçu des lieux peuvent choisir le forfait Naturexpress, à partir de Havre-Saint-Pierre. En deux jours, il permet d'explorer principalement le secteur de Port-Menier, le seul village. «Ça vise à faire découvrir l'île aux gens qui craignent de s'ennuyer pendant une semaine. On ne cache pas que c'est un produit d'appel. Beaucoup d'entre eux, en repartant, réservent pour un séjour plus long l'année suivante», note M. Dumaresq.

C'est vrai qu'il est difficile de ne pas tomber amoureux de ce joyau naturel bien de chez nous.

www.sepaq.com/anticosti

Tél.: 1-800-463-0863