L'histoire du Québec a débuté bien avant l'arrivée des Européens. C'est ce que rappellent diverses activités présentées cet été dans les parcs nationaux québécois. Qu'elles durent une heure ou deux jours, elles racontent la culture et la présence autochtone sur ces territoires fréquentés depuis des milliers d'années.

La grande nouveauté sur cette thématique se déroulera les 26 juillet et 9 août du côté du parc national d'Aiguebelle. Une excursion de deux jours fera connaître ce lieu où les Abitibiwinis chassaient et taillaient la pierre. «Ce qui est particulier ici, c'est qu'il s'agit de la ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la baie James et du Saint-Laurent. Le mot «abitibi» signifie d'ailleurs là où les eaux se séparent», dit France Simard, directrice du parc.

Les participants vogueront, en canot, sur le lac Sault. Ensuite, ils marcheront jusqu'à l'extrémité la plus éloignée du lac La Haie et reviendront sur l'eau. À la fin de leur journée, ils dormiront sous un tipi, entre les deux étendues d'eau.

Ce sont des membres de la communauté algonquienne de Pikogan qui guideront l'activité. En plus d'apprécier les paysages du parc, les participants mangeront de la nourriture typique. «Leur guide parlera du mode de vie et des coutumes, tandis qu'un garde-parc abordera la question des découvertes faites lors des fouilles archéologiques dans le parc», dit Mme Simard.

Le but est de proposer dès l'été prochain davantage de dates pour cette activité intéressante, une première collaboration entre le parc et la communauté algonquienne.

Tous les samedis de juillet jusqu'à la mi-août, le parc proposera également son activité théâtrale Windigo, légende algonquienne. Alors qu'ils marcheront à la tombée de la nuit, les participants se verront confier des objets. Ils découvriront au fil de l'activité ce à quoi ils servaient. Cela permet au conteur d'expliquer les occupations qui variaient au gré des saisons et de parler des recherches archéologiques menées dans le parc.

Près de Québec

Du côté du parc national de la Jacques-Cartier, près de Québec, c'est le samedi en soirée que les participants découvriront la vie des autochtones qui fréquentaient le secteur. Une histoire indissociable des jésuites, puisque les Amérindiens leur servaient de guide dès le XVIIe siècle lors de leurs périples jusqu'au lac Saint-Jean. «Nous avons eu une importante présence huronne et innue ici. C'était un lieu important de chasse et de pêche, puisque c'était un milieu très giboyeux et poissonneux», note Nathalie Rivard, responsable du service de conservation et d'éducation.

D'autres parcs mettent de l'avant cette thématique depuis quelques années. Au parc national des Îles-de-Boucherville, où se trouve le site archéologique Boucher-de-Grosbois, un campement iroquoien a été reconstitué. On y trouve une maison longue, un séchoir et un fumoir notamment. Les week-ends, un garde-parc explique ce que les fouilles archéologiques ont permis d'apprendre sur ces lieux cultivés dès le XIe siècle.

Ceux qui veulent en savoir plus pourront prendre part à l'activité En rabaska vers le site iroquoien. Les week-ends du 18 juillet au 30 août, un équipage voguera jusqu'au campement dans ce grand canot. Une fois sur place, la question des coutumes sera abordée et les participants se feront raconter des légendes.

Au parc national de Frontenac, l'Expédition Felton proposera presque tous les jours cet été de revivre l'époque des premiers colons, qui ont côtoyé les Amérindiens, au cours d'une randonnée en rabaska. Au parc national d'Oka, une courte activité de 10 minutes se déroulera dans le sentier du chemin de Croix les samedis après-midi. Elle permettra d'en apprendre plus sur l'époque lointaine où les jésuites tentaient d'évangéliser les autochtones du secteur.

Info: www.sepaq.com