Du design? De l'architecture? De la musique? Des robes en fuseau? Une coupe de cheveux?

«Un peu de tout ça!» affirme Sandra Cohen-Rose, en évoquant l'éclectisme de ce courant artistique, en vogue grosso modo entre 1920 et 1950.

Côté architecture, l'Art déco s'est surtout distingué par ses constructions fonctionnelles, géométriques et rationnelles aux antipodes du style victorien, qui embrassaient le futur avec des lignes simples ou des courbes profilées de type «streamline» (paquebot).

 

Paradoxalement, plusieurs de ces constructions s'inspiraient aussi de l'antiquité grecque ou égyptienne.

«C'est ce mélange de passé et de futur qui fait tout l'intérêt de ce style», précise Mme Cohen-Rose.

Récupéré par les mouvements nationalistes de l'époque, le style Art déco va connaître son apogée sous Mussolini et Hitler, qui en feront leur plus spectaculaire moyen d'expression architecturale.

Devenu politiquement connoté, il va s'essouffler après la guerre et faire place au Style international, qui deviendra progressivement la nouvelle norme en Occident.