Au Canada, environ 2500 parachutistes sportifs s'élancent régulièrement du haut des airs. Chaque année, des milliers de débutants font aussi leur premier saut. Et à l'approche d'une nouvelle saison, ils sont de plus en plus nombreux, constatent les écoles.

«La croissance est constante. Tellement qu'après le marché des Cantons-de-l'Est, on a décidé d'exploiter celui de Lanaudière, raconte Mario Prévost gestionnaire au sein des écoles Nouvelair et Parachute Montréal, à Farnham et Saint-Esprit. Je pense que ce qui fait la popularité de ce sport, c'est qu'il est de plus en plus sécuritaire.»

 

Plusieurs fois par année, l'entrepreneur accueille des familles entières: des parents avec des adolescents et parfois même des grands-parents. Ils s'initient en groupe au parachutisme.

Par son caractère spectaculaire, le parachutisme s'offre aussi en cadeau à l'intention d'un public audacieux.

«Cet hiver, j'ai surtout vendu des chèques-cadeaux pour souligner des 18 ans, des 30 ans, des 50 ans et des anniversaires spéciaux, confirme Mario Blanchard, de l'école Voltige2001. Je préviens quand même les acheteurs: parfois, leurs proches peuvent parler du parachutisme, mais il y a un pas entre dire qu'on a envie de sauter et le faire pour vrai! Il faut tâter le terrain avant.»

Dans la plupart des écoles au Québec, le premier saut se fait en tandem, l'élève accroché à l'instructeur. Ce type d'expérience comprend environ 50 secondes de chute libre, puis cinq minutes de vol une fois la toile déployée.

Cette initiation coûte environ 275$. Une formation complète menant à une certification pour le saut en solo s'élève à près de 2000$, le prix variant d'une école à l'autre.

«Légalement, un client peut sauter seul, même la première fois, mais chez nous, on veut que les gens sachent dans quoi ils s'embarquent avant de sauter. L'apprentissage passe donc par le tandem», explique Jean-Nicolas Lagacé, copropriétaire de l'école Parachutisme Adrénaline, à Saint-Jérôme et Trois-Rivières.

Et une fois dans les airs, ils sont nombreux à reculer? Un refus de sauter survient moins d'une fois par année, racontent tous les propriétaires interrogés.

L'été dernier, un homme de 31 ans est mort près de Québec après avoir heurté une ligne électrique avec son parachute. Il en était à son premier saut en solo. Douche froide pour l'industrie qui n'a toutefois pas noté de baisse de clientèle.

Mario Prévost, aussi maître formateur au sein de l'Association canadienne de parachutisme sportif, ne se prononce pas sur cet accident, mais se fait rassurant. Et l'Association veille à informer ses membres des méthodes sécuritaires et orchestre de nombreuses formations. Toutefois, elle n'a pas été en mesure de préciser les risques de ce sport extrême.