Les plus importantes maisons de pêcheurs de l'île Bonaventure, au large de Percé, seront restaurées pour en faire des centres d'interprétation sur la vie des insulaires, un investissement de 700 000 $ du gouvernement du Québec. L'objectif: accroître les attraits dans ce parc national, qui abrite la plus grande colonie de fous de Bassan au monde.

Il subsiste un total de 22 bâtiments historiques sur cette île de 3 km de diamètre. De ce nombre, quelques-uns avaient déjà subi des travaux de restauration près de la zone de service, dont la maison Le Bouthillier, qui présente l'histoire des activités de pêche dans la région. Quant aux maisons des pêcheurs, qui datent de 1830 à 1930, elles subissaient depuis des années les assauts du temps.

 

Une thématique pour chacune

«Cet investissement va nous permettre de restaurer les maisons patrimoniales de l'île en utilisant des techniques traditionnelles et en les habillant à l'intérieur», explique Rémi Plourde, directeur du parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé.

Chacune des maisons restaurées, au nombre de cinq, aura sa thématique particulière. La maison de Peter John Duval racontera l'histoire de cette famille qui a eu une grande importance dans l'île. La maison des Brochet, une famille typique de pêcheurs et agriculteurs de l'île, sera consacrée à la vie des insulaires, tandis que la maison de Bettinger, un peintre qui a résidé comme villégiateur au XXe siècle, présentera des expositions d'artistes locaux. Les maisons à restaurer sont situées le long du chemin du Roy, du côté sud de l'île, la zone de peuplement.

Ancien poste de pêche sous le régime français, l'île Bonaventure a déjà compté 172 habitants, des familles qui vivaient de la pêche à la morue sous le joug de compagnies qui les exploitaient. Dès 1870, la population de l'île a commencé à péricliter et, au XXe siècle, l'île servait principalement de lieu de villégiature pour riches touristes américains. Elle a acquis le statut de parc national en 1985.



Rectificatif

Dans une version de cet article publié en septembre 2008, nous indiquions qu'elle ne compte plus d'habitants permanents depuis 1964. Or, certains d'entre eux ont pu vivre sur l'île jusqu'au début des années 1970.