Cinq aspects à considérer pour planifier un road trip dans la plus sauvage des deux îles néo-zélandaises.

La route

Oui, les Néo-Zélandais pratiquent la conduite à gauche, et qui plus est, sur des routes étroites et sinueuses. Il faut donc compter un certain temps pour s’acclimater. L’île ne compte aucune autoroute telle qu’on la conçoit en Amérique du Nord. Les routes sont presque toujours à deux voies, une dans chaque direction, avec des ponts à une seule voie. La limite de vitesse est souvent de 100 km/h, mais les routes sont si sinueuses qu’on roule rarement aussi vite, surtout au volant d’un véhicule récréatif. Il faut en tenir compte en planifiant l’itinéraire et ne pas trop se fier à Google Maps pour la durée des trajets.

En contrepartie, ces routes traversent des paysages grandioses et longent des lacs glaciaires aux eaux turquoise, des montagnes enneigées ou encore des champs parsemés de moutons… Contrairement à d’autres pays – pensons aux États-Unis –, il y a assez peu d’aires de dégagement qui permettent de s’arrêter pour profiter plus longuement du panorama.

À savoir : le permis de conduire international est exigé pour tous ceux qui ne possèdent pas de permis de conduire en anglais.

Le véhicule

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

Les routes sont sinueuses dans l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande.

En Nouvelle-Zélande, le véhicule récréatif est roi auprès des touristes. Surtout qu’ici, il est possible de se garer pratiquement n’importe où pour passer la nuit (nous y reviendrons). Sur les grands axes routiers qui relient les villes les plus fréquentées de l’île du Sud, on dirait à l’œil qu’un véhicule sur quatre est un VR. En très haute saison (entre décembre et février), le ratio est sans doute encore plus élevé.

Le format des véhicules varie énormément. On peut passer d’une minifourgonnette spécialement aménagée à un gros motorisé pour six personnes, avec douche, toilette et écran de télé.

Le prix, forcément, fluctue en conséquence. Pour les plus petits modèles, on peut trouver des aubaines à moins de 30 $ par jour. Pour les gros motorisés, le prix peut grimper jusqu’à 360 $ la nuitée.

Entre ces deux extrêmes, tout est possible, selon les inclusions (frigo, toilette, douche…), le format et les dates de location. En haute saison, le prix peut passer du simple au double…

Ces prix incluent souvent un kilométrage illimité ainsi que tout le matériel nécessaire au séjour (comme la literie ou les ustensiles de cuisine), mais pas les frais supplémentaires exigés si vous laissez le véhicule dans une autre ville que celle où vous l’avez pris. Des taxes pour le diesel et des frais d’assurances peuvent aussi s’ajouter.

Et le prix de l’essence ? Cette semaine, il tournait autour de 2,13 $CAN le litre, contre 1,47 $CAN pour le litre de diesel.

Le camping libre

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

Scène croquée dans un camping aux abords du lac Tekapo

La Nouvelle-Zélande est l’un des rares endroits sur le globe où il est possible de stationner son véhicule récréatif pour dormir, sans payer, à peu près n’importe où sur les terres publiques : une plage, une aire de pique-nique. Les Néo-Zélandais appellent ça le freedom camping, le camping libre.

Le freedom camping, c’est le summum du rêve pour les amateurs de road trips, puisqu’il offre une liberté inégalée : dormir où l’on veut sans craindre d’être inquiété par les autorités… Seulement, ce camping libre n’est pas possible partout et n’est admis que sous certaines conditions.

Il faut à tout prix conduire un véhicule autonome, c’est-à-dire qui possède un réservoir pour les eaux usées et un réservoir d’eau potable, les deux suffisamment grands pour trois journées de camping. Les véhicules qui en sont dotés possèdent une vignette pour l’authentifier.

Les règles du camping libre varient aussi d’une région à l’autre du pays. Le mieux est de poser la question sur ce qui est possible ou non dans les bureaux d’information touristique.

Ceux qui ne respectent pas ces règles s’exposent à des amendes tournant autour de 200 $.

Le camping organisé

Ceux qui n’ont pas loué de véhicule autonome doivent opter pour des campings organisés, comme ceux du réseau des holiday parks ou encore ceux, gouvernementaux, gérés par le Department of Conservation. Les seconds sont rudimentaires ; le prix par jour varie entre 5 et 18 $CAN. Les premiers sont plus chers (entre 25 et 50 $CAN la nuitée) et offrent plus de services : aires de jeux, cuisine commune avec frigo et plaque de cuisson, blocs sanitaires d’une propreté impeccable (selon notre expérience), parfois des saunas, des piscines, des spas…

Dans les deux cas, il est fortement recommandé de réserver.

Une application à télécharger

Pour trouver des terrains de camping (payants), des stations-service où se ravitailler, des endroits pour vidanger le véhicule récréatif et des lieux à visiter, on vous conseille l’application CamperMate. Offerte sur les plateformes iOS et Google, cette application est fréquemment enrichie de nouvelles adresses. Elle est proposée en plusieurs langues, dont le français.

www.campermate.co.nz