Pour nos vacances estivales, Hugo et moi avons choisi d'amener Victor, 18 mois, voir du pays. Pas les États-Unis ni la France, mais plutôt... Israël. Une destination qui en a étonné plusieurs, bien qu'il s'agisse d'un endroit idéal pour les familles. «Mais pourquoi Israël?» nous a-t-on invariablement demandé.

Férus d'histoire, Hugo et moi souhaitions une destination où il serait facile de se déplacer, où Victor aurait des repères quant à la nourriture et où les maladies, telle la malaria, se faisaient rares.

 

Conquis par l'idée et interpellés par le défi, mes beaux-parents ont choisi de dépoussiérer leurs valises, rangées depuis un lointain périple au Mexique, et de se joindre à nous. C'est donc un voyage intergénérationnel que nous avons fait.

Voyageurs relativement expérimentés, Hugo et moi étions peu inquiétés par la question de la sécurité. Les derniers attentats suicide remontent à quelques années déjà et plusieurs collègues journalistes, qui ont visité le pays dernièrement, ont tenu des propos plus que rassurants.

Nous nous attendions à voir des soldats à tous les coins de rue et à sentir une tension dans les villes. Cela n'a pas été le cas. Il y a bien sûr les contrôles avant d'entrer dans la gare ou encore les fameux checkpoints en voiture, mais disons que nous ne correspondions pas à la clientèle ciblée.

Nous avons d'ailleurs été étonnés de constater à quel point les familles étaient nombreuses sur la plage. Le mois d'août est très populaire au sein de la diaspora juive française.

La plupart des restaurants disposent d'une ou plusieurs chaises pour bébés, parfois en quantité insuffisante justement. On ne se fait pas décocher de regards catastrophés quand on amène un enfant dans un bon restaurant. Les gens sont coopératifs et les poussettes bien présentes, peu importe où l'on se trouve.

La plupart des sociétés de location de voitures louent également des sièges d'auto pour enfants. Les taxis, eux, ne refusent pas de prendre une famille sous prétexte que le bébé s'assoira à l'arrière sur les genoux de ses parents. Ça simplifie la vie.

La plage

La présence de la plage, à Tel-Aviv, où nous avions élu domicile, est un atout majeur. Nous alternions nos longues journées de visites, où Victor était confiné la plupart du temps à sa poussette, avec d'autres où on passait l'après-midi près de la mer. Victor pouvait alors bouger à sa guise, patauger, jouer dans le sable, courir après les oiseaux... Bref, dépenser l'énergie accumulée la veille.

Il y avait aussi quelques activités toutes désignées pour lui, dont le Zoo biblique de Jérusalem. On y retrouve principalement les espèces animales qui figurent dans la Bible. Au-delà du concept, il s'agit d'un parc zoologique bien fait, où Victor a pu voir plusieurs animaux exotiques.

Les visites ne sont toutefois pas toujours roses. Par exemple, notre tournée du Nazareth Village, une reconstitution très bien faite du Nazareth de l'époque de Jésus, a été un cauchemar. Épuisé, mais incapable de dormir parce qu'il ne voulait rien manquer, Victor était impossible à gérer.

Petit pays

Un autre avantage majeur de cette destination, ce sont les distances. Le pays est tout petit. Il faut environ 45 minutes pour se rendre à Jérusalem en voiture ou en train. La plus longue excursion que nous ayons faite, c'est jusqu'à la mer Morte, soit moins de temps qu'il n'en faut pour effectuer le trajet Montréal-Québec.

C'est pour cette raison que nous avons choisi de conserver trois semaines l'appartement que nous avions loué à Tel-Aviv. Nous partions en excursion de la métropole vers Nazareth, Acre, Haïfa, la mer Morte et Jérusalem, en auto ou en train.

Nous évitions de transporter nos trop nombreuses valises. Surtout, nous espérions que le fait de dormir dans la même chambre chaque soir aiderait Victor à faire de meilleures nuits. Car notre grand ennemi a été le décalage horaire.

Trois semaines à mal dormir, puisque Victor n'a jamais réussi à s'adapter. Pis encore, plus le voyage avançait, plus il se réveillait souvent la nuit.

Israël est une destination que je suggérerais à tous les voyageurs qui ont des enfants en bas âge. Il faut par contre être prêt à payer relativement cher, surtout en août. Notre appartement coûtait 250$ la nuit, pour deux chambres à coucher et quatre adultes, soit près de la moitié de ce que nous aurions dû débourser pour deux chambres d'hôtel.

L'appartement nous a permis également d'épargner sur les repas. Nous pouvions cuisiner des pâtes à la sauce tomate pour Victor. Du comfort food pour bébé.

Une chose est certaine: voyager en famille en Israël, c'est un jeu d'enfant!