Les perles, joyaux de la nature convoités de tout temps par les rois, reines et autres vedettes de cinéma, font l'objet d'une exposition à Londres qui dévoile à partir de samedi leurs origines et balaie les idées reçues qu'elles véhiculent.

Plus de 200 bijoux créés à partir de perles seront ainsi présentés jusqu'au 19 janvier au Victoria et Albert Museum de Londres.

Parmi les pièces les plus emblématiques, pourront être admirés une perle blanche portée par Charles I, des tiares de l'aristocratie européenne, des bijoux portés par les princesses orientales et asiatiques ainsi que le collier en perles d'Akoya offert par le joueur de baseball Joe DiMaggio à son épouse Marilyn Monroe ou des boucles d'oreilles d'Elizabeth Taylor.

Malheureusement, la «peregrina», une perle unique du XVIe siècle qui est l'une des plus grosses en forme de poire et a été offerte par Richard Burton à Elizabeth Taylor, ne sera pas exposée. Montée sur un collier de diamants, elle a été vendue aux enchères à New York en 2011 pour 11,8 millions de dollars.

L'exposition permet de tuer quelques idées reçues notamment celle qui veut que les perles apparaissent à partir du sable entré dans les coquilles des mollusques.

Photo Leon Neal, AFP

Un collier de perles ayant appartenu à Marilyn Monroe.

Hubert Bari, titulaire d'un doctorat en minéralogie a également écarté l'idée que seules les huîtres puissent produire des perles.

«Les coquilles Saint-Jacques donnent de belles perles», a-t-il dit, ajoutant que «tous les mollusques à coquille pouvaient produire des perles».

L'exposition se penche sur les méthodes de pêche pratiquées dans le Golfe persique ainsi que le commerce des perles dans la région.

«Nous racontons l'histoire des perles» dont la plus ancienne a été découverte aux Émirats arabes unis plusieurs milliers d'années avant Jésus Christ. L'exposition aborde également l'ère romaine et la période médiévale «où l'apparition d'une perle était comparée à l'Immaculée Conception», jusqu'à la mythologie qui les entoure, a expliqué Beatriz Chadour-Sampson, historienne des bijoux et seconde commissaire de l'exposition.

Celle-ci se penche sur «les symboles d'amour et d'enfer associés aux perles», ajoute-t-elle, expliquant qu'elles peuvent être «un signe de joie», mais qu'elles ont aussi été vues comme «les larmes de Dieu tombées dans la mer».

Photo Leon Neal, AFP