Journée historique jeudi à Rome pour l'art contemporain: la Ville éternelle a dévoilé deux nouveaux espaces à l'architecture spectaculaire qui lui sont dédiés et ont pour ambition de rivaliser avec les plus grandes institutions mondiales.

Le Musée national des arts du XXIe siècle (MAXXI), un ovni de béton, verre et acier sorti de terre après dix longues années de travaux, est signé par l'Anglo-Irakienne Zaha Hadid, figure de l'architecture internationale.L'architecte a expliqué avoir voulu «rendre hommage à la tradition de Rome, qui superpose différentes époques et dispose d'une lumière fantastique». La lumière est de fait le personnage central du musée, parfois aux dépens des oeuvres exposées, écrasées par la lumière crue inondant le ciel romain.

Construit sur le site d'une ancienne caserne dans le nord de la ville, le MAXXI, qui alterne courbes et angles aigus, joue sur les effets-miroir avec les édifices environnants, pour la plupart construits au XIXe siècle dans des dominantes ocres et jaunes.

Coût de ce bâtiment, prévu pour accueillir entre 200 000 et 400 000 visiteurs par an: 150 millions d'euros pour 21 200 mètres carrés, dont 10 000 mètres carrés d'espaces d'exposition.

Pour un coût bien moindre (20 millions d'euros), le Musée d'art contemporain de Rome (MACRO), qui existait déjà au sein d'un bâtiment à l'architecture classique, s'est offert une extension de 10 000 m2 au design audacieux et réussi dessiné par la Française Odile Decq.

Du noir intense et du rouge flambant pour les espaces de circulation, en contraposition avec le blanc immaculé des espaces destinés à accueillir les collections permanentes et les expositions temporaires.

L'édifice est surplombé d'une grande terrasse avec fontaine sur laquelle s'ouvre un restaurant: «C'est une place offerte à la ville», note Odile Decq pour l'AFP.