L'Islande a annoncé vendredi qu'elle allait mettre fin à la taxe de vente réduite pour le secteur du tourisme, ce qui devrait renchérir de 4% en moyenne le coût d'un séjour sur l'île selon le gouvernement.

L'exécutif a estimé que cette fiscalité allégée ne se justifiait plus, alors que le pays a vu le nombre de ses visiteurs étrangers multiplié par sept en sept ans, pour atteindre 1,77 million en 2016. Pour 2017, il en attend de 2,2 à 2,3 millions.

«La plupart des types de tourisme se verront appliquer le taux général de taxe sur la valeur ajoutée. Ce changement entrera en vigueur le 1er juillet 2018», a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué sur son «plan budgétaire 2018-2022».

D'après ses calculs, cela devrait aboutir à une «hausse d'environ 4% du coût global d'un séjour touristique en Islande» pour un visiteur moyen.

Le taux de 11% actuellement appliqué aux chambres d'hôtel, emplacements de camping, transports touristiques, services d'agences de voyage, piscines et spa, sera donc supprimé, en faveur de la taxe de vente ordinaire, elle-même abaissée de 1,5 point à 22,5%.

Le ministère des Finances estime à 1 ou 2% la baisse d'activité à prévoir pour le secteur en raison de cette hausse des taxes, relevant que le coût n'était pas le facteur décisif pour les visiteurs de l'île.

Dans un sondage réalisé par l'Office du tourisme national auprès des visiteurs de l'été 2016, 83% citaient «la nature islandaise» parmi les raisons qui les avaient poussés à venir, et seulement 19% des tarifs intéressants.

Le gouvernement de centre-droit a souligné qu'il allait augmenter ses investissements bénéficiant à un secteur de plus en plus prépondérant dans l'économie et l'emploi: infrastructures, transports, et forces de l'ordre et services de secours.